Maggy Biskupski, la présidente des Policiers en colère s’est suicidée

Agée de 36 ans, la gardienne de la paix avait fondé l’association après la dramatique attaque des policiers de Viry-Châtillon.

 Maggy Biskupski.
Maggy Biskupski. LP/Guillaume Georges

    Elle était devenue une des figures emblématiques du malaise et du ras-le-bol des policiers. Maggy Biskupski, qui avait créé en octobre 2016 l'association Mobilisation des policiers en colère (MPC) après l'attaque au cocktail Molotov de deux voitures de police entre Viry-Châtillon et la cité de la Grande-Borne à Grigny (Essonne), s'est donné la mort.

    La jeune femme gardienne de la paix de 36 ans s'est suicidée ce lundi soir avec son arme de service à son domicile de Carrières-sous-Poissy (Yvelines). Sur place, une lettre a été retrouvée.

    Avec son arme de service

    C'est un de ses collègues qui s'inquiétait de ne pas avoir de ses nouvelles qui a prévenu les secours. Les pompiers ont tout de suite conclu à un pronostic vital engagé. Mais la jeune femme, qui s'était tiré une balle dans la tête, a rapidement succombé à ses blessures.

    Employée à la brigade anticriminalité (BAC) des Yvelines, la fonctionnaire était visée par une procédure menée par « la police des polices » pour être sortie de son devoir de réserve. Un an après le drame de Viry, elle s'était exprimée face caméra lors de l'hommage à ses collègues. Dans une interview accordée au Parisien avant son audition par l'IGPN, elle avait expliqué que « rien n'avait changé après Viry-Châtillon » et qu'elle ne regrettait pas ses propos.

    Elle était sur le plateau des « Terriens du samedi » sur C8 en septembre, lorsque Yann Moix avait déclaré que les policiers « chiaient dans leur froc ». Il avait par la suite présenté ses excuses.

    Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner lui a rendu hommage sur Twitter