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13-Novembre : l’ampleur des impacts psychologiques mesurée pour la première fois

Objectif de deux enquêtes sanitaires publiées mardi : « mieux prévenir et soigner les conséquences négatives de tels événements ».

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Publié le 13 novembre 2018 à 06h32, modifié le 13 novembre 2018 à 13h14

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Devant le Bataclan, à Paris, le 1er novembre 2016.

Trois ans après les attentats du 13 novembre 2015 qui ont causé la mort de 130 personnes à Paris et à Saint-Denis et fait plus de 400 blessés, deux études menées par Santé publique France (SPF) et l’université Paris-XIII révèlent pour la première fois l’ampleur des impacts psychologiques et des « troubles de santé post-traumatiques » causés par ces événements. Objectif de ces enquêtes publiées mardi 13 novembre : « Mieux prévenir et soigner les conséquences négatives de tels événements » et « aider les institutions amenées à intervenir après un attentat à améliorer la prise en charge et la préparation de leur personnel ».

Entre juillet et novembre 2016, 526 personnes « civiles » diversement exposées aux attentats (hors personnel intervenant et soignant) ont répondu à un questionnaire mis en ligne par SPF. Ces volontaires ont été répartis en trois catégories : les témoins, les « menacés directs » et les « impliqués indirects », c’est-à-dire les proches de victimes. « En étant assez ouverte, la méthodologie de l’étude a permis d’attirer l’attention sur des populations un peu oubliées, comme les endeuillés et les témoins », relève le psychiatre Thierry Baubet, responsable de la cellule d’urgence médico-psychologique (CUMP) de Seine-Saint-Denis (hôpital Avicenne, AP-HP) et co-investigateur principal de l’étude.

Moins d’un an après les attaques, plus de la moitié (53,6 %) de ceux qui ont été directement menacés lors des attentats et près d’un quart (24,9 %) de ceux qui en ont été témoins présentent les symptômes d’un trouble de stress post-traumatique. Un syndrome qui se manifeste par des pensées intrusives, des conduites d’évitement, des altérations cognitives et de l’humeur et qui peut avoir « de lourdes répercussions sur les relations familiales et sociales, les capacités de travail ainsi que sur la survenue de troubles addictifs, dépression, idées suicidaires et troubles somatiques ».

« Pourquoi les témoins directs ne suivent pas de soins »

Autre enseignement de l’étude, qui vient conforter les résultats d’une précédente enquête menée après les attentats de janvier 2015 : les proches de personnes décédées lors des attentats présentent un stress post-traumatique dans des proportions aussi élevées (53,9 %) que les personnes qui ont été directement menacées (53,6 %) par les terroristes. A 49,4 %, ces « endeuillés » présentent également des symptômes dépressifs.

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