Une nouvelle technique d’imagerie appelée vDisco permet de rendre le corps d’une souris morte complètement transparent (et dur comme du plastique). Et, même si l’animal rétrécit jusqu’à 60 % de sa taille initiale, la structure détaillée des cellules individuelles est préservée.
“Cette technique a déjà révélé l’existence de connexions structurelles inattendues entre différents organes et nous donne une idée de l’impact des lésions cérébrales sur le système immunitaire et nerveux dans d’autres parties du corps”, détaille Nature, qui ajoute :
“Cela pourrait conduire à [mettre au point] de meilleurs traitements pour les lésions cérébrales traumatiques ou les accidents vasculaires cérébraux.”
Les méthodes permettant de rendre certains tissus transparents se sont répandues ces dernières années, mais c’est la première fois que des animaux sont rendus intégralement transparents, comme s’ils étaient invisibles. L’utilisation de marqueurs fluorescents colorés permet ensuite de mettre en évidence au microscope certaines familles de cellules – les cellules nerveuses par exemple – et ainsi de voir “les chemins” qui les relient.
Cette nouvelle technique, développée par Ali Ertürk, spécialiste en neurosciences à l’université Ludwig Maximilian de Munich, et son équipe, a été présentée lors de la conférence annuelle de la société américaine de neurosciences qui s’est déroulée début novembre à San Diego, en Californie.
Pour le chercheur, la prochaine étape sera d’utiliser cette méthode afin de voir comment les virus et les cellules cancéreuses notamment se propagent dans le corps. “Son groupe conçoit également des techniques d’apprentissage automatique pour compter et évaluer des cellules identifiées sans introduire de biais ni d’erreur humaine”, rapporte la revue scientifique.
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