L'agroécologie peut assurer une sécurité alimentaire. Elle pourrait même nourrir tous les Européens d'ici 2050 tout en réduisant de 40 % les émissions du secteur agricole de la zone. C'est la conclusion d'une nouvelle étude publiée par l'Iddri prouvant ainsi que la transition de l'agriculture est "non seulement souhaitable mais crédible"

L’agroécologie, qui repose sur une agriculture sans pesticide, durable, respectueuse des humains, des terres et des animaux, peut assurer une sécurité alimentaire d’ici 2050 en Europe. C’est la principale conclusion d’une étude menée par l’Iddri, Institut du développement durable et des relations internationales, publiée le 13 septembre.
Moins de produits animaux 
Pour parvenir à ce résultat, les chercheurs ont développé un scénario nommé Tyfa (Ten years for agroecology) qui simule et quantifie une production agricole compatible avec les besoins alimentaires européens et mondiaux, les enjeux climatiques, sanitaires, de conversation de la biodiversité et des ressources naturelles.
"En partant d’un régime alimentaire sain, basé sur les recommandations nutritionnelles en vigueur, tout en conservant des attributs culturels importants comme la consommation de produits animaux et de vin", l’agroécologie pourrait nourrir les Européens en 2050, concluent les chercheurs. Et ce, en baissant de 30 % la production de produits végétaux et de 40 % les produits animaux.
Un scénario pour une Europe agroécologique en 2050
Une transition souhaitable et crédible 
De fait, les chercheurs se basent sur un régime alimentaire moins consommateur de produits animaux et de sucres, mais de meilleure qualité.  "Il marque une rupture par rapport à ce que nous mangeons aujourd’hui, mais cette transformation n’est pas nécessairement d’un ordre de grandeur si différent que les évolutions dans ce domaine entre l’après-guerre et aujourd’hui", avance l’Iddri.
Encore faut-il que l’Europe envisage une transition vers l’agroécologie. C’est d’ailleurs pour cette raison que les chercheurs ont réalisé cette étude, pour montrer que cette transition "est non seulement souhaitable mais aussi crédible". Au total, l’agriculture européenne réduirait de 40 % ses émissions de gaz à effet de serre si elle se tournait vers l’agroécologie. 
Marina Fabre @fabre_marina 

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