Jaloux, il tranche les mains de son épouse

Actualisé

RussieJaloux, il tranche les mains de son épouse

Dmitri croyait que sa femme avait un amant. Il l'a attirée dans les bois pour lui couper les mains, la blessant grièvement.

cht/nxp
par
cht/nxp
La prothèse bionique de Margarita.

La prothèse bionique de Margarita.

Capture d'écran BBC

La justice russe vient de condamner à 14 ans de prison un père de famille. En effet, l'homme, Dmitri, a kidnappé son épouse Margarita en décembre dernier, l'a emmenée dans les bois et lui a tranché les mains à la hache sur un tronc d'arbre. Avant de l'emmener à l'hôpital et de se présenter à la police.

Le fou furieux a expliqué avoir agi par jalousie, rapporte la BBC jeudi. Il croyait que son épouse allait le quitter et avait un nouvel amant. Un mois avant le drame, il l'avait déjà menacée avec un couteau. La jeune femme s'était alors rendue à la police mais celle-ci ne l'avait pas prise au sérieux.

Outre sa peine de prison qu'il purgera dans un camp de prisonniers aux conditions de détention strictes, Dmitri a été condamné par le tribunal de Moscou à verser plus de deux millions de roubles (environ 30'000 francs) à sa compagne. Il n'a plus le droit en outre de voir ses enfants.

«J'espérais qu'il prendrait perpétuité»

L'hôpital a pu recoudre la main gauche de Margarita après une longue opération. Elle porte en outre une prothèse financée grâce à des dons venus du monde entier. Amère, elle a toutefois déclaré qu'«aucune sentence ne me ramènera les mains. Je vais devoir passer ma vie entière ainsi. J'espérais qu'il prendrait perpétuité». Elle a d'ores et déjà dit craindre le jour où son ex-époux sortirait de prison. Celui-ci a menacé de la tuer si elle ne l'attendait pas ce jour-là.

Le cas de cette jeune femme a mis en lumière les craintes des militantes russes des droits humains qui craignent que l'assouplissement de la loi russe sur la violence domestique puisse encourager les agresseurs. En effet, la Russie a adopté en février 2017 la loi sur la dépénalisation des violences commises au sein du cercle familial. Cette loi allège les peines, commuant les deux ans de prison jusque-là encourus en simple amende, sauf en cas de violences graves ou de récidive.

Ton opinion