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Amérique du Nord

Etats-Unis: la première candidate noire à un poste de gouverneur jette l'éponge

Stacey Abrams pourrait devenir la première femme noire gouverneure des Etats-Unis.

Stacey Abrams pourrait devenir la première femme noire gouverneure des Etats-Unis. - Jessica McGowan / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP

Un nombre record de candidats issus des minorités noires, LGBT ou encore hispaniques s'étaient présentées aux élections américaines de mi-mandat, début novembre.

La démocrate Stacey Abrams, première candidate noire à un poste de gouverneur aux Etats-Unis, a reconnu vendredi qu'elle ne dirigerait finalement pas son Etat de Géorgie tout en accusant son opposant républicain, Brian Kemp, d'avoir restreint l'accès des électeurs au scrutin.

Dans un discours passionné, Stacey Abrams a eu des mots très durs contre son adversaire, qui occupait jusqu'à récemment le poste de secrétaire d'Etat de Géorgie, chargé justement de superviser les élections dans cet Etat encore profondément marqué par les blessures de la ségrégation. 

Les accès aux bureaux de vote restreints?

"Je reconnais que l'ancien secrétaire d'Etat Brian Kemp sera certifié vainqueur", a-t-elle déclaré devant des supporteurs, retransmis sur sa page Facebook. 

"Mais voir un élu qui prétend représenter les citoyens d'un Etat accrocher ses espoirs pour l'élection à la restriction du droit de vote a été tout simplement déplorable", a asséné l'ancienne élue de l'Assemblée de Géorgie. 
"Ceci n'est pas un discours admettant ma défaite. Parce que l'admettre voudrait dire reconnaître quelque chose qui aurait été vrai et juste", a-t-elle martelé. "Sous le regard de l'ancien secrétaire d'Etat, la démocratie n'a pas été au rendez-vous en Géorgie." 

Brian Kemp a enregistré environ 55.000 voix de plus que Stacey Abrams dans cette Etat de 10 millions d'habitants, à 50% contre 49% des voix, lors du scrutin du 6 novembre. 

L'équipe de Stacey Abrams, qui espérait devenir la première gouverneure noire des Etats-Unis, a dénoncé pendant la campagne une tentative de restreindre l'accès au vote, notamment chez les électeurs noirs.
J.B avec AFP