Le Ghana croule sous les déchets plastiques, mais ne manque pas d'idée pour le recycler, en témoigne une petite entreprise transforme ces déchets en pavés pour les routes.
Chaque année, ce petit pays d’Afrique de l’Ouest, qui compte près de 28 millions d’habitants, produit quelque 1,7 million de tonnes de déchets. Dans les nombreux restaurants du pays, qui proposent de manger sur le pouce les spécialités locales, les plats à emporter sont le plus souvent proposés dans des emballages et avec des couverts en plastique.
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Devant l’absence de poubelles dans les rues de la capitale Accra, les détritus se retrouvent la plupart du temps jetés dans les égouts de la ville, avant de finir dans l’océan. Une situation catastrophique tant d’un point de vue sanitaire qu’environnemental.
Une tonne par jour
Nelson Boateng y a vu au contraire une opportunité. L’entrepreneur de 35 ans a créé en janvier 2013 la société Nelplast. Son crédo : récupérer les déchets plastiques pour en faire des pavés sur les routes.
"Nous en recyclons chaque jour près d’une tonne", évoque le jeune chef d’entreprise, depuis ses bureaux situés à Ashaiman, dans la banlieue est de la capitale Accra. Les pavés, plus résistants que le béton, sont constitués avec des déchets plastiques, mixés avec 20% de sable. Chaque bloc permet de recycler quatre kilos de déchets.
Autre avantage : le coût. Chaque pavé coûte en effet 1 dollar, soit environ 50 centimes de moins qu’un pavé classique. Et l’entreprise a rapidement trouvé sa clientèle. Devant la mauvaise qualité de certaines routes, Nelplast a déjà été appelé pour paver certains quartiers d’Accra, mais également d’Ashaiman. L’entreprise fournit également de plus en plus de particuliers.