POLITIQUE - Des coups, une voiture vandalisée et des insultes homophobes. Ce 17 novembre, la mobilisation nationale des gilets jaunes a poussé plus de 280.000 Français sur les routes du pays, des axes qu'ils ont bloqués, provoquant plusieurs incidents et débordements.
Parmi ceux-là, le quotidien régional La Voix de l'Ain rapporte l'agression homophobe subie par un conseiller municipal de Bourg-en-Bresse, Raphael Duret, et son compagnon. Dans la matinée, alors qu'ils circulaient en voiture pour aller faire des courses, les deux hommes se sont engagés sur un rond-point bloqué par des manifestants.
"Et là, tout d'un coup, ça été une tornade sur la voiture", raconte Raphael Duret au journal. "J'ai entendu certains manifestants dire, 'Je le reconnais, c'est un pédé'. À partir de là, ils nous ont menacés", affirme-t-il également, relatant la manière dont les gilets jaunes ont fondu sur son véhicule.
"Ils ont essayé de nous arracher de nos places, un cauchemar, on a rien compris", poursuit Raphael Duret. L'élu local raconte les coups de poing et de pied qui leur ont été adressés, à lui et son compagnon. Il a aussi publié sur Facebook des photos de sa voiture endommagée.
Au final, les deux hommes ont été secourus par un binôme de policiers qui encadraient le mouvement des gilets jaunes sur le rond-point. "Ils ont dû m'accompagner pour me faire sortir du secteur en sécurité car j'ai reçu des menaces de mort", a déclaré l'ami de Raphael Duret sur les réseaux sociaux, rapporte également La Voix de l'Ain. Aucun manifestant ne se serait en revanche interposé durant l'altercation.
Sur Twitter, le président de SOS Homophobie, Joël Deumier a partagé l'information et le témoignage des victimes. "Homophobie ordinaire inadmissible. Soutien aux victimes", écrit-il.
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