Lorsque Paul est très stressé, cela se voit aussitôt sur son visage: il présente un bouton de fièvre.
On estime que 50 à 80% de la population est ainsi concernée par l’herpès, une affection due à un virus, le HSV-1.
très contagieuse
"La contamination peut être verticale: de la mère à l’enfant ou au sein de la famille dans la petite enfance. Il peut aussi y avoir transmission horizontale, c’est-à dire par la salive lors des épisodes de récurrence quand une personne présente un bouton de fièvre", note le Dr Damien Giacchero, dermatologue niçois.
"Mais l’herpès peut aussi être contagieux en dehors de toute vésicule, par la salive par exemple. Le virus reste présent dans le corps, à l’abri du système immunitaire."
La manifestation du virus par le biais de l’apparition d’un bouton de fièvre est liée à plusieurs facteurs: le stress mais aussi le soleil, le cycle menstruel...
"Il arrive que la primo infection se déclare chez l’enfant par une gingivostomatite herpétique. C’est une infection de la bouche accompagnée de fièvre. Ce n’est pas grave, mais c’est douloureux", commente le spécialiste.
l’herpès du gladiateur
L’herpès peut aussi se déclarer à un autre endroit que le traditionnel bouton de fièvre.
"On appelle l’herpès du gladiateur: une personne se blesse et c’est au niveau d’une coupure au doigt par exemple que se développe l’herpès. On parle de panaris herpétique."
Côté traitement, inutile d’espérer se débarrasser du virus. Une fois qu’on est porteur, c’est à vie (sans que cela ne signifie qu’on va avoir des boutons de fièvre).
Toutefois, ça arrive. Lorsqu’une de ces vésicules menace d’éclore, la personne ressent des picotements au niveau de la lèvre. Il faut compter 7 à 10 jours pour que le bouton disparaisse.
"On peut simplement prescrire un traitement pour soulager les symptômes. Mais, pour être efficace, il faut qu’il soit pris dès le début de la crise" , note le Dr Giacchero.
Une précision: les traitements locaux (pouvant être obtenus sans ordonnance) ne sont pas remboursés par la Sécurité Sociale. Pour le reste, il faut attendre que ça passe.
"En principe, face à un herpès classique, il n’est pas nécessaire de consulter. En revanche, en présence de plus de 4 épisodes par an, un traitement au long court permettra de prévenir ces éruptions."
Concernant enfin le risque d’herpès génital, "si un herpès labial peut effectivement engendrer un herpès génital en cas de rapport oro-génital, cela n’a rien de systématique!"
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