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Carlos Ghosn arrêté à Tokyo sur des soupçons de malversations

Le PDG de l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi Motors, Carlos Ghosn, a été arrêté lundi à Tokyo, alors que le dirigeant de 64 ans est accusé de malversations par le constructeur d'automobiles japonais. Bruno le Maire dit suivre la situation "de très près".

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Le PDG de l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi Motors, Carlos Ghosn, a été arrêté lundi 19 novembre à Tokyo, a rapporté la chaîne de télévision publique NHK, alors que le dirigeant de 64 ans est accusé de malversations par le constructeur d'automobiles japonais. Il est soupçonné d'avoir dissimulé une partie de son salaire au fisc, a rapporté le quotidien nippon Asahi Shimbun sur son site internet. Nissan a annoncé qu'il va proposer au conseil d'administration de le "démettre de son poste rapidement". Idem pour Mitsubishi Motors. Le conseil d'administration de Renault se réunira quant à lui "au plus vite". Et Bruno Le Maire a déclaré suivre la situation " de très près". Revivez le déroulement des événements de cette journée.

17h59 - Renault chute de 8,43% en Bourse

Le titre du constructeur automobile Renault a terminé la séance de lundi à la Bourse de Paris sur une chute de plus de 8%, pénalisé par l'arrestation de son PDG Carlos Ghosn au Japon pour des malversations présumées. L'action Renault s'est écroulée de 8,43% à 59,06 euros, tandis que le marché à reculé de 0,79%.

17h02 - Mitsubishi Motors veut aussi démettre Ghosn de la présidence du conseil d'administration

Mitsubishi Motors (MMC) a annoncé lundi soir qu'il allait à son tour "proposer au conseil d'administration de démettre rapidement Carlos Ghosn de son titre de président", après l'arrestation du dirigeant à Tokyo pour des malversations présumées chez Nissan. "Nous allons conduire une enquête interne pour déterminer si M. Ghosn a commis des malversations similaires au sein de MMC", a ajouté le constructeur d'automobiles japonais dans un communiqué.

16h45 - Comme actionnaire de référence, "notre première préoccupation est la stabilité de Renault" selon Le Maire

"Comme actionnaire de référence de Renault, notre première préoccupation est la stabilité de Renault et la consolidation de l'alliance entre Renault et Nissan", a dit le ministre français des Finances, Bruno le Maire, lors d'une conférence de presse à Bruxelles. "Nous allons donc tout mettre en oeuvre comme actionnaire (...) pour assurer la continuité opérationnelle de Renault et la stabilité de la gouvernance de Renault", a ajouté Bruno Le Maire.

"Je recevrai prochainement les principaux administrateurs de l'entreprise Renault pour examiner avec eux toutes les décisions que le conseil de Renault pourrait être amené à prendre dans les jours ou dans les semaines qui viennent", a-t-il encore déclaré. "Nous suivons la situation de très près."

15h50 - Le conseil d'administration de Renault "se réunira au plus vite"

Le conseil d'administration de Renault "se réunira au plus vite", a indiqué le constructeur automobile. Disant avoir "pris connaissance" des informations diffusées par Nissan, le partenaire japonais du groupe qui va se prononcer jeudi sur le limogeage de M. Ghosn, le conseil d'administration de Renault dit être, en outre, "dans l'attente d'informations précises" de la part du dirigeant, selon un communiqué. Dans ce bref texte signé de l'administrateur référent de Renault Philippe Lagayette, "en liaison avec les présidents des comités du conseil d'administration, Marie-Annick Darmaillac et Patrick Thomas", il est précisé que "les administrateurs consultés expriment leur attachement à la défense de l'intérêt du groupe Renault dans l'alliance" Renault-Nissan-Mitsubishi.

14h08 - Nissan réunira son conseil d'administration jeudi pour voter le départ de Ghosn

Le directeur général de Nissan proposera jeudi au conseil d'administration du constructeur japonais la mise à l'écart de son président Carlos Ghosn, a-t-il annoncé lundi, en qualifiant de graves et inacceptables les fraudes financières présumées de ce dernier. S'exprimant devant la presse, Hiroto Saikawa a aussi confirmé l'arrestation de Carlos Ghosn, que Nissan accuse d'avoir minoré ses revenus déclarés au fisc japonais et d'avoir utilisé des biens du groupe à des fins personnelles. 

13h23 - L'Etat extrêmement vigilant quant à la stabilité de l'alliance

L'Etat français sera extrêmement vigilant quant à la stabilité de l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi et à celle du groupe Renault, a déclaré lundi Emmanuel Macron, refusant de se prononcer sur les accusations portées contre Carlos Ghosn au Japon. "Il est trop tôt pour se prononcer sur la réalité et la matérialité de faits sur lesquels je ne dispose pas d'éléments supplémentaires", a dit le président français lors d'une conférence de presse à Bruxelles.

"Par contre, l'Etat en tant qu'actionnaire sera extrêmement vigilant à la stabilité de l'alliance et au groupe", a-t-il ajouté, et "à la stabilité nécessaire pour l'ensemble des salariés du groupe, auxquels je veux ici dire que l'Etat actionnaire assurera tout son soutien."

13h17 - Renault Sport Racing n'a "aucun commentaire à faire"

Renault Sport Racing, filiale sportive de la marque automobile française Renault, n'a "aucun commentaire à faire" suite à l'arrestation sur des soupçons de malversations du PDG du groupe Carlos Ghosn lundi à Tokyo, qui provoque l'effondrement du titre à la Bourse de Paris. "A ce stade, Renault Sport Racing n'a aucun commentaire à faire sur la situation actuellement relayée par différents média", a indiqué un porte-parole de la filiale, qui comprend notamment l'écurie de Formule 1 de Renault, interrogé par l'AFP.

12h39 - Ghosn aurait sous-évalué de 5 milliards de yens sa rémunération

Le président de Nissan , Carlos Ghosn, a sous-évalué de cinq milliards de yens (38,9 millions d'euros) sa rémunération, qui s'élevait à près de 10 milliards, rapporte lundi l'agence de presse japonaise Jiji. Selon l'agence de presse Kyodo, cette pratique a commencé en 2011 et a duré plus de cinq ans.

12h05 - L'Elysée dit ne pas avoir de réaction

La présidence de la République française a déclaré lundi ne pas avoir de réaction aux informations concernant le PDG de l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, Carlos Ghosn, soupçonné au Japon d'avoir violé la réglementation financière. "Pas de réaction de notre côté", a déclaré une source à l'Elysée, soulignant qu'"une procédure est en cours" au Japon.

12h02 - Carlos Ghosn arrêté à Tokyo

Carlos Ghosn, a été arrêté à Tokyo, a rapporté la chaîne de télévision publique NHK. Le dirigeant de 64 ans est accusé de malversations par le constructeur d'automobiles japonais. "Le bureau du parquet de Tokyo a arrêté M. Ghosn sur des soupçons de violation de la loi", a affirmé la NHK.

11h15 - Nissan va proposer le départ de Ghosn

Le constructeur japonais d'automobiles Nissan a annoncé, confirmant des informations de presse, que le président de son conseil d'administration avait "pendant de nombreuses années déclaré des revenus inférieurs au montant réel", selon les résultats d'une enquête interne. "En outre, de nombreuses autres malversations ont été découvertes, telles que l'utilisation de biens de l'entreprise à des fins personnelles", ajoute le groupe qui va proposer au conseil d'administration de le "démettre de son poste rapidement".

11h12 - Renault s'effondre en Bourse

Le titre du constructeur automobile Renault (actionnaire de Challenges) creusait ses pertes lundi à la Bourse de Paris, s'effondrant de plus de 12% après que Nissan a confirmé que Carlos Ghosn, qui préside le constructeur japonais, a dissimulé des revenus au fisc japonais et va proposer son départ. À 11H02 (10H02 GMT), l'action Renault s'écroulait de 12,39% à 56,51 euros, dans un marché à l'équilibre (+0,03%).

10h50 - Ghosn entendu au Japon pour des soupçons de dissimulation de revenus au fisc

Carlos Ghosn est soupçonné d'avoir dissimulé une partie de son salaire au fisc, a rapporté le quotidien nippon Asahi Shimbun sur son site internet. "Le parquet de Tokyo a demandé lundi soir" au dirigeant de 64 ans "de se rendre volontairement dans ses locaux pour des soupçons de violation de la loi. Il est soupçonné de ne pas avoir déclaré la totalité de ses revenus", a affirmé le journal, citant des sources proches de l'enquête.

"Il est interrogé et sera arrêté une fois que les accusations seront confirmées", selon l'Asahi. D'autres médias japonais, dont l'agence de presse Jiji, ont ensuite donné des informations similaires. Selon la chaîne de télévision publique NHK, le siège de Nissan à Yokohama, près de Tokyo, a été perquisitionné dans la soirée.

Carlos Ghosn, qui est arrivé à Tokyo au printemps 1999 pour redresser Nissan, tout juste uni au français Renault, a passé le relais en avril 2017 à son dauphin, Hiroto Saikawa, tout en restant à la tête du conseil d'administration. En tant que PDG de Nissan, il avait touché pour la période d'avril 2016 à mars 2017 quasiment 1,1 milliard de yens (8,8 millions d'euros au cours de l'époque). Il dirige aussi le conseil d'administration du constructeur Mitsubishi Motors, qu'il a sauvé de la débâcle fin 2016 en prenant une participation de 34% dans le groupe.

(avec AFP, avec Reuters)

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