Gilets jaunes : couvre-feu partiel à La Réunion après une nouvelle nuit de violences

L’île subit une trentaine de blocages ce mardi et de nombreuses violences.

 Une voiture en feu à Saint-Denis-de-la-Réunion, lundi 19 novembre.
Une voiture en feu à Saint-Denis-de-la-Réunion, lundi 19 novembre. AFP

    Un couvre-feu partiel a été instauré dans la moitié des communes de La Réunion, où les écoles sont restées fermées mardi, à la suite d' une nouvelle nuit de violences en marge du mouvement des « Gi lets jaunes ».

    « C'est une mesure forte, inédite, elle me paraît adaptée à la situation, à cette menace que nous devons combattre », a annoncé le préfet de La Réunion, Amaury de Saint-Quentin, à la presse après avoir décrété une interdiction de circuler dans douze communes de l'île entre 21 heures et 6 heures.

    Cette mesure, qui concerne notamment le chef-lieu Saint-Denis, entre en vigueur mardi soir et sera en place au moins jusqu'à vendredi.

    La chambre de commerce, gestionnaire de l'aéroport international de Roland-Garros, a par ailleurs annoncé que celui-ci serait fermé à partir de 18 heures mardi et jusqu'à mercredi matin.

    En accord avec le rectorat, le préfet de La Réunion avait décidé dès lundi que les crèches et établissements scolaires resteraient fermés mardi. L'université a également gardé portes closes, tout comme les collectivités locales et les chambres consulaires.

    Le préfet a annoncé la tenue de discussions mardi après-midi avec des membres de collectifs et des Gilets jaunes qui seront reçus en préfecture à Saint-Denis.

    Mardi à midi, il y avait toujours 35 barrages dressés sur les routes réunionnaises pour protester notamment contre la hausse des prix des carburants et la baisse du pouvoir d'achat.

    Une dizaine d'interpellations et cinq policiers blessés

    L'île a connu une nouvelle nuit de violences avec notamment des affrontements entre groupes de jeunes et les forces de l'ordre. Des voitures ont été brûlées, des commerces ont été vandalisés et incendiés, alors qu'un hypermarché à Saint-Denis a été pillé.

    Plusieurs cas de caillassage et des actes de racket ont également été perpétrés sur des automobilistes roulant de nuit. Selon la préfecture, il y a eu une dizaine d'interpellations et cinq policiers ont été blessés.

    Des renforts de gendarmes mobiles sont arrivés lundi de Mayotte. D'autres renforts étaient attendus, sans que la préfecture en précise le nombre.