Une manifestation de "gilets jaunes" dans une zone commerciale, à Vendenheim dans le Bas-Rhin, le 17 novembre 2018

Une manifestation de "gilets jaunes" dans une zone commerciale, à Vendenheim dans le Bas-Rhin, le 17 novembre 2018

afp.com/Frederick FLORIN

C'est Le Parisien qui le révèle : quatre hommes, certains connus pour radicalisation, ont été arrêtés le 13 novembre à Saint-Etienne parce qu'ils étaient soupçonnés de préparer un attentat pour le samedi suivant, premier jour de mobilisation des gilets jaunes. Ils ont été mis en examen et placés en détention.

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Le gouvernement redoute actuellement "un parasitage terroriste", selon l'expression utilisée en privé par le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner. Les services qui observent en permanence les vidéos diffusées par Daech - une cinquantaine par jour - ont en effet repéré que certaines d'entre elles font explicitement référence aux "gilets jaunes".

L'Intérieur a mobilisé un dispositif d'une importance exceptionnelle pour surveiller l'ensemble des manifestations sur le territoire. Le 17 janvier, immédiatement après l'annonce du décès d'une manifestante à Pont-de-Beauvoisin en Savoie, Christophe Castaner a d'ailleurs demandé l'envoi de renforts supplémentaires.

Si le gouvernement a voulu jouer la transparence sur la plupart des données chiffrées concernant les gilets jaunes, il en est un qu'il refuse de communiquer : c'est le nombre de policiers et de gendarmes affectés à l'encadrement du mouvement. Sur France 2 mardi matin, le ministre de l'Intérieur a seulement indiqué qu'il y avait parmi eux "17 blessés graves". "Notre capacité à déployer des troupes a ses limites, indique-t-on place Beauvau. Et ce sont autant de forces de sécurité que l'on ne peut pas envoyer sur d'autres fronts."

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