Le TDoR, une journée pour ne pas oublier les victimes de la transphobie à travers le monde

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Au moins 369 personnes trans ont été assassinées au cours de l'année 2018. Chaque année depuis 20 ans, le jour du souvenir trans ou TDoR leur rend hommage.

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Subbotina Anna / Shutterstock

Comme chaque 20 novembre, les associations et activistes trans honorent autour du monde la mémoire de celles et ceux qui ont été victimes de crimes de haine transphobe. L’année 2018 marque les 20 ans du Trans Day Of Remembrance (TDoR), la journée du souvenir trans. C’est en effet en novembre 1998 que cette manifestation a été organisée pour la première fois, en réaction au meurtre – jamais résolu – de Rita Hester aux États-Unis. Cette année, 369 personnes trans ont été assassinées selon le site Trans Murder Monitoring , un chiffre en nette augmentation.

Le symbole de Vanesa Campos

En France, le nom de Vanesa Campos sera dans toutes les mémoires au cours des différents rassemblements organisés aujourd’hui à Paris, à Lille, à Rennes ou encore à Grenoble. Assassinée le 17 août dernier, Vanesa Campos était une femme trans originaire du Pérou, qui était travailleuse du sexe au bois de Boulogne. Son meurtre a mis en lumière à quel point les personnes trans, les travailleurs et travailleuses du sexe, mais aussi les personnes migrantes sont la cible de violences, souvent dans l’indifférence la plus totale.

Plusieurs personnes ont été mises en examen dans cette affaire pour « meurtre commis en bande organisée » et « vols en réunion avec dégradations ». Dernièrement, l’enquête a montré que l’arme qui a causé la mort de Vanesa Campos avait été dérobée à un policier. À l’occasion du TDOR, l’organisation Transgender Europe a publié une vidéo pour alerter sur la vulnérabilité des personnes trans :

Au Brésil, pays où les violences transphobes atteignent des records, on comptabilise 167 meurtres de personnes trans au cours des 12 derniers mois. C’est ce pays, bientôt gouverné par un chef d’État dont on connait l’aversion et la haine pour les personnes LGBT+, qui est le plus dangereux d’après les chiffres du projet Trans Murder Monitoring. Il y a quelques jours, un nouveau nom s’est ajouté à la longue liste des victimes de crime de haine transphobe, celui de Raphaela Souza, à Vitória da Conquista. Cette femme trans âgée de 32 ans était très investie dans la défense des droits des personnes LGBT+ dans sa ville. Elle a été tuée par balle.

Aux États-Unis, les associations relèvent une fois de plus des chiffres alarmants. Au moins 28 cas de meurtres de personnes trans ont été recensés. Une fois encore, les femmes trans noires et latinas sont les plus touchées par ces violences, notamment lorsqu’elles sont travailleuses du sexe.

Toute personne souhaitant exprimer son soutien et sa solidarité envers la communauté trans est invitée à allumer une bougie.