POLITIQUE - Jusqu'ici, le député des Bouches-du-Rhône se contentait d'appeler ses partisans à "pourrir" ceux qu'il considère comme des "abrutis" et des "diffamateurs". Désormais, Jean-Luc Mélenchon accuse les "prétendus service d'investigation" de certains médias de corrompre des officiers de justice pour obtenir des pièces confidentielles.
"Il doit pouvoir y avoir un arbitre au moins moral [...] pour les menteurs, qui font profession de mentir et de répéter les mensonges qui sont à leur portée", a déclaré le chef de file de la France insoumise ce mardi à la tribune de l'Assemblée nationale, lors des débats portant sur la proposition de loi contre les "fake news".
Partisan de l'instauration d'un conseil déontologique des médias, Jean-Luc Mélenchon a salué la décision du gouvernement d'examiner la proposition. Avant de cibler "les prétendus services d'investigation de certains journaux qui n'investiguent rien du tout, qui se contentent de recopier les pièces qu'ils ont achetées par corruption à l'intérieur des services de justice et qui vous distribuent ça sans aucun recul comme étant une information".
"Pourrissez-les partout où vous pouvez"
Ces accusations lourdes, et inédites à la France insoumise, font suite au violent bras de fer qui a opposé Jean-Luc Mélenchon aux services d'investigation de Radio France et de Mediapart après la publication d'enquêtes portant sur le financement de la campagne présidentielle de la France insoumise.
"Pourrissez-les partout où vous pouvez. Il faut qu'à la fin il y ait des milliers de gens qui se disent 'Les journalistes de Franceinfo sont des menteurs, des tricheurs'", avait alors réagi sur Facebook le chef de file des Insoumis qui avait également qualifié le site d'investigation Mediapart de "torchon" et "d'officine de la police et des juges" pour avoir évoqué la nature de sa relation avec sa conseillère Sophia Chikirou.
Radio France avait déposé plainte contre Jean-Luc Mélenchon, la patronne du groupe Sibyle Veil expliquant que "dénigrer, discréditer, jeter le doute sur le professionnalisme" des journalistes n'était "pas acceptable".
A la tribune de l'Assemblée nationale, Jean-Luc Mélenchon a également épinglé les journalistes "condamnés à plusieurs reprises pour diffamation dans leurs soit disant investigations", pointant du doigt les auteurs du livre "Mélenchon aux portes du pouvoir", condamnés "5 ou 6 fois pour diffamation qui peut revenir blanc comme neige venir répéter ces calomnies".
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