Logos écolos : comment distinguer les vrais des faux

L’agence environnementale Ademe lance ce mardi un site, que nous dévoilons, pour faire le tri dans les labels verts.

 « Les consommateurs ne s’y retrouvent plus dans la jungle des labels », assure l’Ademe, qui veut y apporter une réponse.
« Les consommateurs ne s’y retrouvent plus dans la jungle des labels », assure l’Ademe, qui veut y apporter une réponse. LP/Alain Auboiroux

    Tous les labels écolos ne se valent pas. Pour nous aider à décrypter le contenu de nos paniers de courses, l'Ademe lance ce mardi un nouvel outil Internet, que Le Parisien dévoile, pour reconnaître les logos vraiment utiles. « Les consommateurs ne s'y retrouvent plus dans la jungle des labels. C'est pourquoi nous avons fait un important travail d'analyse documentaire, avec la rigueur et la caution de l'administration », explique Emily Spiesser, qui a piloté ce chantier de plusieurs mois.

    Soyons honnêtes, dans le temps limité qu'on accorde à nos courses, pas facile de faire la différence entre les logos garantis par un organisme indépendant comme la feuille AB pour les produits bio, d'une part; et des affichages autoproclamés écologiques, d'autre part. C'est le cas de nombreuses marques de la grande distribution : Carrefour Agir, U Bio, Monoprix Vert, Auchan Mieux vivre… Sur les 400 mentions à vocation environnementale pour les produits de consommation courante, l'agence a repéré 100 bons élèves.

    Un nouvel outil pour se retrouver dans la jungle des labels. (Capture d'écran) /Ademe
    Un nouvel outil pour se retrouver dans la jungle des labels. (Capture d'écran) /Ademe LP/Alain Auboiroux

    Concrètement, sur ce site, on entre une catégorie de produits pour vérifier à quel petit logo se fier. Ainsi, dans la catégorie jouets de saison, alors que les courses de Noël approchent, un seul label a la faveur de l'Ademe : le Cygne blanc, du Nordic Ecolabel. « On le voit encore peu en France, mais nous voulions profiter de l'occasion pour le promouvoir. Il garantit l'absence de produit chimique dangereux, de parfum et l'usage de bois tracé », souligne Emily Spiesser. Petit bémol, l'outil de l'Ademe n'est pas aussi pratique qu'une appli, mais il reste totalement utilisable devant les rayons de son supermarché.

    La fabrication du produit prise en compte

    Le vrai plus est que l'Ademe s'est penchée en profondeur sur l'empreinte globale certifiée par les labels. Par exemple, en ce qui concerne le produit vaisselle à la main, on pourrait vouloir favoriser les marques qui limitent l'emballage. Oui, le plastique, c'est du pétrole transformé et des déchets à traiter, mais c'est en fait la fabrication qui a l'empreinte la plus importante parce que cette phase industrielle utilise beaucoup d'énergie et donc contribue au réchauffement climatique. Au final, pour nettoyer nos plats à gratins et nos casseroles en toute bonne conscience, l'Ademe cite quatre ­logos solides : l'Ecolabel européen, Ecocert, Nature et Progrès et Sustainable Cleaning.

    En s'appuyant sur ces repères ­fiables, les consommateurs peuvent avoir un « impact énorme », insiste Emily Spiesser. « Tous les produits du quotidien représentent 70 % des émissions de gaz à effet de serre annuel », rappelle l'experte.