Conflit

En Centrafrique, l’Église catholique paie le prix fort

Deux prêtres et une cinquantaine de personnes sont morts dans un massacre contre une église et un camp de déplacés en Centrafrique. Pour Thierry Vircoulon, chercheur associé au Centre Afrique Subsaharienne de l’Institut français des relations internationales (Ifri), l’Église catholique paie un lourd tribut alors même qu’elle joue un rôle de médiateur depuis le début du conflit.
Interview Laurence Desjoyaux
Publié le 21/11/2018 à 10h18, mis à jour le 23/11/2018 à 16h05 • Lecture 3 min.
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En février 2014, un prêtre catholique se tient au milieu de femmes et d'enfants musulmans réfugiés dans son église à Boali. © Sven Torfinn/PANOS-REA

En février 2014, un prêtre catholique se tient au milieu de femmes et d'enfants musulmans réfugiés dans son église à Boali. © Sven Torfinn/PANOS-REA • SVEN TORFINN/PANOS-REA

Selon un rapport de l’ONU publié par l’AFP, le massacre qui a eu lieu le 15 novembre à Alindao, au sud-est de la Centrafrique, a fait 48 morts. Parmi eux souligne l’agence Fides, deux prêtres : le vicaire général du diocèse, Blaise Mada, et le père Célestin Ngoumbango, curé de Mingala. L’assaut attribué au groupe UPC (Unité pour la paix en Centrafrique), l’un des groupes armés de l’ex-Seleka, a été mené contre un camp de déplacés qui compte plusieurs milliers de personnes et la cathédrale qui se trouve dans le même secteur de la ville.

« L’événement qui a déclenché le massacre a été le meurtre d’un mercenaire nigérien de l’UPC quelques jours auparavant, indique à Fides Juan Jose Aguirre Muños, évêque de Bangassou, diocèse limitrophe de celui d’Alindao. Les représailles ont été terribles. Les hommes d’Ali Darassa (le chef de l’UPC, nldr) ont assailli, saccagé et incendié le camp d’évacués et tué des femmes et des enfants, livrant aux flam

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