François Pupponi, député (DVG) du Val-d’Oise, est renvoyé devant la justice pour « abus de biens sociaux » et « faux et usage de faux ». Il est soupçonné d’avoir utilisé indûment la carte bancaire d’une société d’économie mixte dans une affaire vieille de plus de dix ans, a-t-on appris mercredi 21 novembre auprès de son avocat.
Le député, ancien maire (PS) de Sarcelles, est accusé d’avoir utilisé à des fins personnelles la carte de crédit de SEM Chaleur, la société chargée du chauffage de 40 000 Sarcellois, alors qu’il en était président.
Il doit être jugé prochainement devant le tribunal correctionnel de Pontoise après dix ans d’enquête, a précisé Me Jean-Dominique Lovichi, confirmant une information du Parisien.
Montant du préjudice non chiffré
Selon le journal, il lui est reproché des retraits et des notes de restaurants et d’hôtels, à Paris ou en province, pour plus de 25 000 euros entre 2004 et 2006. Un montant que son avocat, Me Lovichi, n’a pas confirmé : « Je suis surpris qu’il ait fallu douze ans de procédure pour arriver à un dossier qui ne parvient même pas à chiffrer le montant d’un préjudice. »
L’avocat a dénoncé un « acharnement » et « une instruction qui s’est attachée à ne relever que les détails qui pouvaient être à charge, sans relever aucun élément à décharge ».
François Pupponi a toujours démenti avoir utilisé frauduleusement la carte bancaire, assurant que les notes incriminées étaient liées à son activité de président de cette SEM, dont des négociations de contrats, fonction pour laquelle il n’était pas rémunéré.
Il avait succédé à Dominique Strauss-Kahn à la mairie de Sarcelles en 1997. En accord avec la loi sur le non-cumul, il a quitté son fauteuil de maire en mars, après vingt ans à la tête de la ville.
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