Énergie

Le nucléaire français, un problème européen

11 min
Brune Poirson, secrétaire d’Etat a l’Ecologie, François de Rugy, ministre de l’Ecologie, Emmanuelle Wargon, secrétaire d’Etat a l’Ecologie, à la sortie du Conseil des ministres le 10 octobre 2018. PHOTO : © Hamilton/REA

Fermera, fermera pas ? Le gouvernement français va annoncer dans les prochains jours s’il mettra ou non à l’arrêt définitif des réacteurs nucléaires dans le cadre de sa « programmation pluriannuelle de l’énergie » (PPE) pour les années 2019-20281. Un document d’orientation clé attendu depuis déjà plus de quatre mois dans lequel le pays doit préciser sa trajectoire de production et de consommation d’énergie dans le cadre de sa contribution à l’effort climatique européen2.

En France, la part du nucléaire dans la production électrique atteint un niveau extravagant (71 % en 2017), unique en Europe

Si l’exécutif a pris du retard pour présenter sa feuille de route énergétique, c’est en raison des tergiversations en haut lieu sur la manière d’appliquer la loi de 2015 par laquelle la France s’est engagée à ramener à 50 % la part du nucléaire dans sa production électrique. Cette part atteint un niveau extravagant (71 % en 2017), unique en Europe et au-delà.

Pour revenir au niveau de 50 % de nucléaire tout en respectant les autres objectifs de la loi de transition énergétique de 2015 (sur la baisse de la consommation énergétique et la hausse de la production d’énergie renouvelable, notamment atteindre 40 % d’électricité d’origine renouvelable à l’horizon 2030), il faudrait, a rappelé en 2016 le rapport annuel de la Cour des comptes, que la France ferme progressivement 17 à 20 de réacteurs sur 58, ceux qui précisément vont peu à peu arriver à quarante années de fonctionnement, la limite d’âge pour laquelle ils ont été conçus. Cependant, dans cette affaire, le gouvernement écoute surtout son lobby nucléaire, qui le presse de limiter au maximum ces fermetures en prolongeant la durée de vie de ses réacteurs nucléaires.

Le gouvernement écoute surtout son lobby nucléaire, qui le presse de limiter au maximum les fermetures

Selon le document gouvernemental qui a fuité hier, trois scénarios sont sur la table. Le premier, qui émane du ministère de l’Ecologie, envisagesix fermetures entre 2023 et 2028 et six autres entre 2029 et 2035, soit douze au total en plus de la centrale de Fessenheim. Par ailleurs, aucun nouveau chantier ne sera décidé durant le quinquennat. Le deuxième scénario est calqué sur les revendications d’EDF : pas de fermeture de réacteur supplémentaire avant 2029 et prolongation de la durée de vie des centrales à cinquante ans de fonctionnement.

Ce deuxième scénario envisage ainsi, comme le premier, une douzaine de mises à l’arrêt définitif, mais concentrées sur la période 2029-2035. A l’instar du scénario 1, il n’y aurait pas de décision sur l’EPR durant ce quinquennat, à la différence du scénario 3 porté par le ministère de l’Economie, qui veut lancer quatre nouveaux EPR, dont les deux premiers en 2034, ce qui supposerait une décision rapide. Par ailleurs, neuf réacteurs seulement seraient fermés entre 2028 et 2035.

Les trois scénarios du gouvernement ont en commun de minimiser le nombre de fermetures de réacteurs d’ici à 2035

Par rapport à l’estimation du rapport de la Cour des comptes, ces trois scénarios ont en commun de minimiser le nombre de fermetures de réacteurs d’ici à 2035. Parallèlement, il est prévu dans tous les scénarios d’accélérer le rythme d’installation de capacités renouvelables nouvelles (il a atteint 2,8 GW en 2017) dans un contexte où la consommation d’électricité en France devrait stagner ou décliner au moins jusqu’en 2035, selon le dernier bilan prévisionnel de RTE. Le résultat sera donc un important excédent de production d’électricité… que la France aura besoin de pouvoir exporter sur les marchés européens.

Excédents à exporter

Ce qui apparaît comme un débat franco-français devient à cet égard un sujet très européen. Si, comme elle s’apprête à le faire, la France opte pour un scénario très fortement exportateur d’électricité (afin de préserver au maximum son parc de réacteurs) dans un contexte européen de stagnation de la demande électrique3 et, parallèlement, de développement rapide de la production d’origine renouvelable, le résultat ne pourra être qu’une aggravation des excédents de capacités de production dont souffre la plaque électrique ouest-européenne depuis plusieurs années.

Une telle situation de surcapacité aura fatalement pour effet de tirer durablement les prix de gros de l’électricité vers le bas sur les marchés européens, et donc de pénaliser les producteurs d’électricité. Avec des marges faibles, ils auront du mal à investir, ce qui au final ralentira la sortie du charbon et du gaz et freinera le déploiement des énergies renouvelables.

Une situation de surcapacité aura fatalement pour effet de tirer durablement les prix de gros de l’électricité vers le bas sur les marchés européens

Au risque économique d’un tel scénario s’ajoute bien entendu celui de l’accident. Le prolongement de la durée de vie des réacteurs complique l’exploitation dans des conditions de sécurité optimales, surtout si la baisse des marges des électriciens réduit leurs capacités d’investissement dans ce domaine. Les conséquences d’un accident grave en France ne s’arrêteraient évidemment pas à ses frontières et toucheraient une grande partie de l’Europe. On a tendance à l’oublier, mais du fait des choix particuliers de la France, l’Union est la région la plus nucléarisée du monde.

La coopération entre Etats membres est une voie possible de résolution de ce problème de surcapacités électriques européennes, qui se pose aujourd’hui et pourrait donc s’aggraver demain du fait des choix de Paris. Rien n’empêche d’imaginer la France et l’Allemagne s’entendre sur une sortie conjointe et coordonnée de l’électricité sale, sur le mode : « pour faire de la place aux énergies renouvelables, tu fermes tes vieilles centrales à charbon et moi je ferme mes vieux réacteurs. »

La France et l’Allemagne pourraient s’entendre sur le mode : « tu fermes tes vieilles centrales à charbon et moi je ferme mes vieux réacteurs »

Sauf que la France n’envisage absolument pas d’abandonner le nucléaire, à la différence de ses voisins européens qui l’ont quitté de longue date (Italie, Irlande, Grèce, pays Baltes…) ou sont en train d’en sortir (Allemagne, Belgique, Espagne…). Au contraire, elle n’exclut pas de construire une série d’EPR pour renouveler, au moins en partie, les capacités électriques fournies actuellement par son parc de réacteurs, dont 48 unités sur 58 auront passé l’âge de 40 ans en 2028.

Là encore, un tel choix représente un enjeu de sécurité non seulement pour la France mais pour l’Europe dans son ensemble. Même si ces EPR sont conçus pour être plus sûrs que les générations précédentes, la tête de série construite à Flamanville souffre de graves défauts de réalisation au niveau de la cuve et des soudures du circuit primaire. Par ailleurs, ces futurs réacteurs contribueront à augmenter la masse des déchets radioactifs produits en Europe.

Les futurs EPR contribueront à augmenter la masse des déchets radioactifs produits en Europe

La France est d’autant plus pressée de trouver un marché intérieur pour son EPR qu’elle ne parvient pas vraiment à le vendre à l’étranger. D’une part, elle se heurte à ses concurrents asiatiques. D’autre part, et surtout, le nucléaire est une industrie dont le déclin apparaît irréversible, à en juger par les chiffres réunis par le World Nuclear Industry Status Report, un rapport annuel indépendant qui, depuis 2004, fait un état des lieux de l’évolution du secteur.     

Après un maximum historique atteint en 1976, le nombre des mises en construction n’a cessé de reculer pendant les vingt années qui ont suivi, jusqu’à tomber à zéro en 1995. Le redémarrage observé par la suite a pu faire croire à une « renaissance » de l’atome, dans le contexte porteur de la prise de conscience climatique. Las ! Cette dynamique, qui n’a jamais dépassé les niveaux atteints dans les années 1960 et qui reposait quasi exclusivement sur la Chine, s’est effondrée après 2010.

En effet, depuis cette date, la Chine – qui concentre l’essentiel des projets nucléaires – construit de moins en moins de réacteurs face à des énergies renouvelables toujours plus compétitives. Si ce pays compte le plus grand nombre de réacteurs en construction (16 sur 50 dans le monde mi-2018), il n’avait démarré aucun chantier au premier semestre 2018.

Cela fait pratiquement une trentaine d’années que l’Europe ne construit plus de réacteurs

Quant à l’Europe, hormis l’exception du réacteur EPR de Flamanville, cela fait pratiquement une trentaine d’années qu’elle ne construit plus de réacteurs. Hier, parce que les fossiles, charbon et gaz, étaient plus compétitifs ; aujourd’hui, parce que les renouvelables sont de plus en plus attractifs. Le nucléaire ne représente plus qu’une part minime des investissements européens dans des nouvelles capacités électriques : 10 milliards d’euros cumulés sur les années 2013-2017 contre 315 milliards d’euros pour les énergies renouvelables.  A l’échelle mondiale, le contraste est encore plus saisissant… car malheureusement, la croissance de l’investissement dans l’électricité verte se fait depuis quelques années sans l’Union européenne.

Même si l’investissement dans l’éolien et le photovoltaïque a fortement reculé à l’échelle de l’Union européenne depuis 2011 et ne s’est toujours pas redressé, il a de fait aujourd’hui supplanté l’investissement dans le nucléaire. Par ailleurs, les coûts des filières renouvelables se sont effondrés. Résultat, l’écart entre le nucléaire et les renouvelables, que l’on regarde les capacités installées ou la production, devient abyssal. De 2000 à 2017, les capacités installées dans l’éolien et le photovoltaïque ont ainsi progressé de respectivement 154 et 106 GW, tandis que la puissance du parc nucléaire européen baissait de 19 GW, les fermetures de réacteurs l’emportant sur les connections de nouvelles unités au réseau.

Les coûts des filières renouvelables se sont effondrés

En ce qui concerne les volumes produits, l’écart est encore plus spectaculaire. La production éolienne et photovoltaïque a progressé sur la période de 120 et 340 TWh, tandis que le nucléaire reculait de 100 TWh, du fait notamment d’arrêts de tranche pour maintenance ou incidents souvent de plus en plus longs, liés à la vétusté croissante du parc.

Il ne faut toutefois pas perdre de vue que les moyens de production sales (nucléaire, charbon, gaz) constituent aujourd’hui l’essentiel du mix électrique européen. Si la baisse de la production électrique à base de charbon et du nucléaire est une tendance de fond, le gaz, moyen de production qui émet du CO2, connaît un mouvement de reprise rapide, tandis que les renouvelables à fort potentiel que sont l’éolien et le photovoltaïque sont encore très loin d’avoir éliminé leurs concurrents.

En ce qui concerne le nucléaire neuf, il semble condamné par le marché aussi bien en Europe que dans le reste du monde. Le prix du KWh tel qu’il ressort du contrat passé par EDF avec l’Etat britannique pour la construction des deux réacteurs d’Hinkley Point s’élève à près de 110 euros. Réacteurs qui, rappelons-le, n’ont pas encore vu le jour ! Quant aux renouvelables, le dernier appel d’offres lancé en France donne un coût moyen de 55 €/MWh pour le photovoltaïque au sol.

A ce niveau, même en incluant les charges liées à la gestion de l’intermittence des énergies renouvelables, même en tenant compte d’une éventuelle baisse des coûts du nucléaire si celui-ci venait à se déployer (ce qui ne correspond à aucune tendance du marché), le nucléaire perd le seul avantage qu’il pouvait jusqu’à présent mettre en avant : ses coûts.

L’Allemagne ne veut pas seulement lutter contre les émissions de CO2 mais veut aussi, surtout depuis Fukushima, tourner le dos au nucléaire

En ce qui concerne les sources fossiles, il ne faut pas trop compter sur les forces du marché pour les voir disparaître. Seules des politiques publiques plus ambitieuses permettront de les éliminer. En Europe, le prix du CO2 qui s’impose aux producteurs d’électricité est ainsi beaucoup trop faible pour décourager l’investissement dans le charbon et le gaz. La France se voit volontiers avec son nucléaire « ami du climat » venir au secours de ses voisins européens qui se désinvestiraient résolument des fossiles, à commencer par l’Allemagne.

Mais c’est oublier que ce pays, comme d’autres en Europe, ne veut pas seulement lutter contre le changement climatique et les émissions de CO2, mais veut aussi, surtout depuis Fukushima, tourner le dos au nucléaire. Il est difficile d’imaginer que les pays les plus embourbés dans le charbon et le gaz acceptent de faire un effort supplémentaire avec leurs centrales si la France, engluée dans le nucléaire, n’en fait pas autant avec les siennes. En Europe, un deal sur les fossiles passe par un deal sur les fissiles (nucléaire) et vice versa.

[Sauf indication contraire, les graphiques présentés ici sont extraits du World Nuclear Industry Status Report , avec l’aimable autorisation de ses auteurs]

Cet article est publié en partenariat avec la Plate-forme européenne de data journalisme.

  • 1. En plus de l’arrêt déjà prévu des deux réacteurs de la centrale de Fessenheim que compensera le démarrage du futur réacteur EPR en chantier à Flamanville.
  • 2. Objectif de la France comme de l’Europe à l’horizon 2030 : une baisse de 40 % de ses émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990.
  • 3. Le développement du véhicule électrique tire la demande d’électricité, mais ce mouvement est neutralisé par la baisse de la consommation due aux progrès continus de l’efficacité des appareils électriques.

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Commentaires (17)
Anonyme 24/01/2019
L'article parie sur une baisse de la consommation d'énergie, mais la voiture electrique pourrait changer la donne tant en terme de conso que de moyen de stockage.
madake 14/12/2018
Question: quel pays en Europe est indépendant énergétiquement? Certes le nucléaire est une technologie risquée et complexe, mais pourquoi nous le présenter comme le problème de l'Europe (ou de l'UE ?). Actuellement l'Allemagne, citée comme vertueuse, produit 4 fois le CO² émis par la France. Et elle n'a rien lâché de son charbon. Pourquoi ne pas dire que l'éolien et PV, non pilotables, sont obligatoirement suppléés par du fossile? Et qu'il faut bien l'intégrer dans le bilan CO² ?
Daliel 25/11/2018
(suite)...que se font des transferts d'électricité d'un pays à l'autre en cas de demandes ou d'incidents, parce qu'un effondrement d'un réseau entraînerait celle des autres. Tout ce qui concerne l'Europe comme entité géographique et culturelle devrait comporter les chiffres et la place de la Suisse, même si elle est caricaturale du fait de sa grande richesse. Elle peut être en avance dans l'opinion, par exemple en votant pour l'extrême droite "à la Trump" il y a plusieurs années.
Daliel 25/11/2018
Lorsque Alter-Eco publie des articles sur l'Europe mais ne concernant pas strictement le Parlement ou la commission de l'U.E, ce qui se fait en Suisse n'est pas intégré. Je regrette souvent que ce petit pays qui s'obstine à faire bande à part parce que devenu très riche ne soit pas pris en compte pour ses mouvements d'opinion, souvent précurseurs (la montée de l'extrême droite) et sa réalité économique, même caricaturale. En ce qui concerne la production d'électricité, il y a plusieurs années
Philippe 24/11/2018
J'ai cru halluciner, mais il est clairement écrit qu'en gros si les allemands vont tarder à quitter le charbon... ce sera la faute au nucléaire français, trop fort ce De Ravignan! Rappelons quand même que la Cour des Comptes, entre autres, a récemment reproché à la France de financer massivement des énergies (PV+éolien) qui se substituent à une énergie déjà décarbonée (nucléaire).
Michel DONEDDU 24/11/2018
Cet article laisse entendre que des choix politiques pourraient faire fi des lois de la physique. Le développement des énergies intermittentes peut réduire la consommation des installations existantes, mais en aucun cas permettre leur fermeture. Les données de RTE montrent que la production du mix éolien et solaire peut descendre à presque rien et il faut bien que les autres moyens compensent. Ce n'est pas parce qu'on développera le renouvelable qu'il y aura surcapacité de production.
Arthur 52 23/11/2018
Concernant le renouvelable (solaire et éolien) se pose le problème du stockage: coup, capacité... Les batteries, aussi perfectionnées soient-elles ne répondent pas au besoin (cout, pollution,...) J'ai vu un "reportage", sur le lien suivant que je vous invite à regarder: https://youtu.be/N2u6EDwumdQ Que pensait de cette "Révélation"..??, et des projets annoncés qui prendraient prochainement corps sur le territoire national ?? Cette question s'adresse aux lecteurs, mais également à Alter Eco.
Jacqueline S. 23/11/2018
Où en est-on des études sur la fusion nucléaire ? Personne n'en parle ...
Mathieu 22/11/2018
Il semble que sur l'évolution de la production entre 2000 et 2017, les courbes "éolien" et "solaire" sont inversées
Olivier 22/11/2018
Les renouvelables sont intermittentes, et ne permettent donc pas d'assurer l'approvisionnement en électricité. Tout MWh renouvelable doit être compensé par un MWh pilotable. Aujourd'hui le nucléaire, demain le gaz. Nos émissions de CO2 augmenteront donc fortement ce qui est proprement irresponsable vue l'urgence de la catastrophe climatique. La part du nucléaire en France est unique en Europe, à mettre en parallèle avec le taux d'émissions de CO2 électrique qui est le plus bas d'Europe.
fc06 21/11/2018
Vous devriez adopter une représentation présentant pour chaque pays la part externe de sa consommation électrique. Ainsi l'Allemagne "greenwashe" massivement l'énergie des centrales nucléaires dont elle a financé la construction en Ukraine... depuis qu'elle affiche être passée massivement à l'éolien, et tout en démantelant les centrales nucléaires de son territoire.
Grothendieck 21/11/2018
Bonjour, pourriez vous enquêter sur la filière nucléaire et ce lobby qui sacrifie l'intérêt à son propre intérêt catégoriel ?
Olivier 22/11/2018
Très bonne idée. Sans oublier le lobby de la production éolienne et photovoltaïque, qui s'enrichit d'avantages et de subventions, tout en sacrifiant le climat. Dommage que les climatosceptiques soient aussi influents en France, et à mon grand désarroi dans les pages de mon mensuel économique préféré.
EDDY 21/11/2018
Sans oublier l'impact des déchets avec les investissements nécessaires pour les traiter et les risques encourus pour l'avenir auquel il faut ajouter que la filière nucléaire a le plus grand mal à recruter des cerveaux. Ces derniers vont vers d'autres cieux, plus sympas et plus rentables. Or c'est un élément fondamental dans cette industrie.
Julien 21/11/2018
« A ce niveau, même en incluant les charges liées à la gestion de l’intermittence des énergies renouvelables ». On aimerait avoir des chiffres là-dessus. Et le descriptif précis des solutions techniques envisagées / mises en place. Quand il y a un chiffre en blanc, c’est généralement qu’il y a un loup.
Michel DONEDDU 24/11/2018
Entièrement d'accord avec vous. Ne trouvant d'évaluation sérieuse nulle part, j'ai créé un modèle très simplifié afin d'évaluer les besoins de stockage d'un mix énergétique comprenant de plus en plus d'éolien et de solaire. Je me suis référé aux prix actuels des stations de pompage, batteries, turbines à combustion et des électrolyseurs (dont la faisabilité industrielle n'est pas acquise) . L'ensemble de ces systèmes doublerait l'investissement renouvelable (michel.doneddu@wanadoo.fr)
Patrick 21/11/2018
Bilan RTE - Horizon 2025 : " La fermeture d’un nombre important de réacteurs nucléaires (de l’ordre de vingt-quatre) doit être accompagnée par une forte accélération du développement des énergies renouvelables et de la construction de nouvelles centrales au gaz (plus de 11 000 MW) pour atteindre l’objectif de 50% de production nucléaire, fixé par la loi de transition énergétique." Remplacer du nucléaire (12g de CO2/kWh) par du gaz (490g), est-ce vraiment souhaitable ?
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