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Patrimoine africain : en Côte d’Ivoire, une « collection fantôme »

Le Musée des civilisations d’Abidjan, pillé lors de la crise post-électorale en 2011, a lancé un manifeste pour dire « non à la culture du vide ».

Le Monde avec AFP

Publié le 23 novembre 2018 à 10h27, modifié le 23 novembre 2018 à 10h27

Temps de Lecture 1 min.

Un chef traditionnel ivoirien visite une exposition au Musée des civilisations d’Abidjan, le 22 novembre 2018.

Le Musée des civilisations d’Abidjan, pillé lors de la crise post-électorale en 2011, a lancé un « manifeste pour la collection fantôme », jeudi 22 novembre, destiné à sensibiliser à la protection du patrimoine, a constaté un journaliste de l’AFP. Ce manifeste va être distribué partout en Côte d’Ivoire afin d’être signé par les autorités mais aussi les particuliers. « En signant ce manifeste, je m’engage à protéger le patrimoine de mon pays et à refuser que les trésors nationaux tombent dans l’oubli », conclut le texte, qui veut rappeler l’existence de la collection disparue.

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« Mars 2011, en pleine crise post-électorale […] le Musée des civilisations est pillé. Cent vingt et une pièces uniques sont volées, parmi lesquelles des pendentifs en or, des colliers du XVIIe siècle, des poids à peser l’or, des textiles, des insignes royaux mais aussi des masques. Des pans entiers de l’histoire des peuples s’effacent dans un silence, amputant les mémoires de traditions, d’esthétiques et de visions du monde essentielles à tous », selon les termes du manifeste.

« En faisant de cette collection disparue une collection fantôme, nous pouvons refuser de la laisser mourir et ainsi agir pour que ces objets perdus restent dans les consciences et participent d’une sensibilisation générale. Par la recherche, l’art, l’imaginaire et la simple addition de nos voix, disons “non à la culture du vide” », poursuit le texte.

Des vitrines vides

« Nous voulons jouer au niveau des comportements : amener les uns et les autres à prendre conscience que le patrimoine est important et qu’il faut le préserver, explique Silvie Memel Kassi, directrice du Musée des civilisations. La question du trafic illicite ne concerne pas seulement ceux qu’on pointe habituellement du doigt [les marchands occidentaux]. La responsabilité est partagée. Il y a des facteurs endogènes : corruption, pauvreté… Ce sont ces facteurs qui nous emmènent vers le trafic. »

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Le musée va organiser en 2019 une exposition intitulée « Collection fantôme », avec des photographies, des pièces similaires aux pièces disparues, ainsi que des travaux d’élèves d’Abidjan et d’Evry (banlieue parisienne) qui ont travaillé sur le sujet. « Il y aura aussi des vitrines vides pour bien montrer que les pièces sont manquantes », précise Mme Memel Kassi. Le musée, complètement rénové après deux ans de fermeture, a rouvert ses portes en 2017.

Le Monde avec AFP

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