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Les microplastiques pourraient se concentrer dans les sols

Déchets  |    |  D. Laperche
Actu-Environnement le Mensuel N°386
Cet article a été publié dans Actu-Environnement le Mensuel N°386
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"Beaucoup des microplastiques  (1) sont entraînés dans les égouts au moment de leur utilisation. En raison du traitement des eaux usées dans l'UE, généralement ces microplastiques ne seront pas rejetés directement dans les environnements aquatiques, mais devraient davantage de se concentrer dans les boues d'épuration fréquemment utilisées comme engrais dans les sols agricoles dans de nombreux États membres", a pointé Peter Simpson, responsable scientifique de l'Agence européenne des produits chimiques (Echa), lors de la conférence Micro 2018 (2) sur le devenir et l'impact des microplastiques à Lanzarote, en Espagne.

Outre les déchets plastiques qui se fragmentent, les microplastiques peuvent également provenir d'une utilisation intentionnelle dans les cosmétiques, les détergents et produits ménagers, les peintures, les engrais ou les produits phytopharmaceutiques.

Selon l'Echa, ces microplastiques ajoutés aux produits risquent davantage de s'accumuler dans les milieux terrestres et d'eau douce, que dans les océans. "Une fois libérés, ils peuvent être extrêmement persistants dans l'environnement, certains ayant une demi-vie estimée à des milliers d'années. Cela signifie que leur accumulation sur des terres agricoles est une source de préoccupation, car nous ne pouvons actuellement évaluer les risques pour l'environnement résultant de cette accumulation et de cette exposition à long terme", a constaté Peter Simpson.

Pour réduire les déchets plastiques, la Commission européenne a lancé en janvier dernier une stratégie plastique et présenté en mai un projet de Directive sur la réduction de l'impact de certains produits en plastique sur l'environnement. Elle a également demandé à l'Echa de se pencher sur une éventuelle restriction à l'échelle de l'UE des microplastiques ajoutés intentionnellement. L'Echa doit évaluer les risques qu'ils représentent pour l'environnement et leur persistance. Elle se penchera également sur les plastiques oxo-dégradables. L'Agence devrait remettre son avis à la Commission en avril 2020.

1. particules de matière plastique inférieures à 5 mm2. Consulter le programme de la conférence Micro 2018
https://micro2018.sciencesconf.org/

Réactions3 réactions à cet article

Vous parlez de ces déchets de "microplastiques" dans le sol comme s'ils étaient inaltérables et éternels ! C'est loin d'être le cas. A part le téflon (PTFE) massif (et encore) je ne connais pas de matières plastiques qui ne se dégradent pas dans le sol. Évidemment ce sera plus long pour du polyéthylène que pour du polyester ou du polyamide. Mais au bout du compte ils retourneront tous à l'état élémentaire : carbone, hydrogène, oxygène, azote pour l'essentiel quoi que vous en pensiez. Faites l'essai dans votre jardin et surtout faites une bibliographie sur la stabilité (ou l'instabilité) des plastiques avant de diffuser des conclusions douteuses émanant de "scientifiques" dévoyés

glaudius92 | 26 novembre 2018 à 10h49 Signaler un contenu inapproprié

Votre réponse est assez malvenue glaudius92. Ils n'en parlent pas comme s'ils étaient inaltérables et éternels, ils utilisent les termes "persistants" et "demie-vie" qui connotent tous les deux une dégradation, certes très lente mais cela vous le dites vous même. Par contre il n'est pas vrai qu'ils retourneront tous à l'état élémentaire. La dégradation se passe sous certaines conditions (soleil, présence de micro-organismes, concentration...) qui ne sont pas toujours réunies. Les plastiques, pas forcément micro d'ailleurs, feront très probablement parties des fossiles de l'anthropocène.
Pour ce qui est de l'insulte sur les scientifiques de l'Echa, même si je n'apprécie pas ce discours, je ne peux critiquer l'adjectif "dévoyés". C'est un qualificatif à accepter tant que le nécessaire ne sera pas fait pour empêcher les conflits d'intérêt.

bIBU | 26 novembre 2018 à 12h17 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour biBU Quand je dis que les conclusions sont douteuses il ne s'agit pas d'une insulte mais d'un constat. C'est une maladie constante actuellement dans le domaine scientifique de vouloir aller à tout prix au delà des constatations et des mesures au moyen d'évaluations statistiques contestables (que ne ferait-on pas pour drainer des subventions ?). C'est pour ça que j'utilise le mot "dévoyés".
L'usage des micro plastiques dans des mélanges industriels n'auraient jamais du être toléré. Ces mélanges ont bien du faire l'objet d'une demande d'autorisation de MM dans le cadre de REACH ? Pourquoi y avoir fait droit ?
On vient m'em... en me privant de mon merveilleux petit sac en plastique aux multiples usages et qui a le PCM du gazole. Pendant ce temps, les métiers de la mer (ostréiculture par exemple) déversent dans le milieu marin annuellement des tonnes de plastique pourri qui se désagrège dans l'eau. C'est incohérent une telle politique
On retrouvera peut être effectivement des plastiques qui auront été conservés dans des conditions particulièrement favorables à l'abri de l'air de la lumière, etc. qui feront la joie des archéologues du futur comme on retrouve par exemple des sandales en cuir gallo-romaines dans des vases de sources vauclusiennes (Escolives Ste Camille). Mais ça reste des hydrocarbures qu'on devrait recycler comme tels en les brûlant ou les retransformer en pétrole (procédé industriel) au lieu de dépenser des sommes astronomiques pour les transformer

glaudius92 | 02 décembre 2018 à 23h29 Signaler un contenu inapproprié

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