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La précarité énergétique concerne près de 6,7 millions de Français

Un ménage est considéré comme étant en situation de précarité énergétique dès lors qu'il consacre plus de 8% de ses revenus à ses dépenses en énergie dans son logement.

Un ménage est considéré comme étant en situation de précarité énergétique dès lors qu'il consacre plus de 8% de ses revenus à ses dépenses en énergie dans son logement. - MYCHELE DANIAU-AFP

Près de sept millions de Français (11,6% des ménages) ont été considérés en 2017 comme étant en précarité énergétique, selon l'Observatoire national de la précarité énergétique (ONPE). Mis en place en 2018, un "chèque énergie" a été adressé à 3,6 millions de ménages.

Ils sont 11,6% de ménages en France à dépenser plus de 8% de leurs revenus pour payer leur facture énergétique, selon les chiffres clés 2018 de l'observatoire national de la précarité énergétique (ONPE). Cette statistique correspond à 3,3 millions de ménages représentant 6,7 millions d’individus. Ils font partie des ménages considérés comme étant en situation de précarité énergétique dès lors qu'ils consacrent plus de 8% de leurs revenus à ses dépenses en énergie dans son logement.

Précédemment, le seuil de précarité énergétique était fixé à 10% des revenus, ce qui empêche la comparaison entre le rapport de 2016 et celui publié ce vendredi. Selon l'ancien calcul, près de 6 millions de ménages étaient touchés par la précarité énergétique mais cette statistique incluait aussi des ménages qui réduisent "volontairement" leur chauffage pour tailler dans leurs frais, quitte à avoir froid dans leur logement.

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- © Observatoire national de la précarité énergétique.

Selon un sondage du médiateur national de l'énergie, cité dans le rapport, 30% de l'ensemble des Français ont restreint le chauffage chez eux pour ne pas avoir de factures trop élevées et 15% d'entre eux ont déclaré avoir souffert du froid dans leur logement au cours du dernier hiver pendant au moins 24 heures. Pour 40 % d’entre eux, la sensation d’inconfort provient d’une mauvaise isolation de leur logement et pour 28 % d’une installation de chauffage insuffisante.

Ils sont 543.874 ménages à avoir subi l'intervention d'un fournisseur d'énergie en gaz ou électricité (réduction de puissance, suspension de fourniture, résiliation de contrat) à la suite d'impayés d'énergie.

La loi sur la transition énergétique votée en 2015 a instauré un dispositif national de "chèque énergie" pour aider les ménages aux faibles revenus à payer leurs factures ou à réaliser des travaux de rénovation énergétique. En 2018, pour sa première année d'existence à l'échelon national, ce chèque a bénéficié à 3,6 millions de ménages, pour un montant allant de 48 à 227 euros.

Le chèque énergie sera augmenté de 50 euros en 2019

Le gouvernement a par ailleurs annoncé que le chèque allait être étendu à 5,8 millions de ménages en 2019 et augmenté de 50 euros pour atteindre une somme variant, suivant la composition et les revenus du foyer, de 98 à 277 euros, et en moyenne 200 euros.

Par ailleurs, 52.268 ménages modestes ont pu rénover leur logement grâce au programme d'aide financière "Habiter Mieux", en 2017, consistant à verser aux propriétaires occupants une subvention de 35 à 50 % du montant des travaux éligibles.

F.Bergé avec AFP