"La justice sociale des Gilets jaunes, l’écologie en plus !" Voilà comment se définissent les Gilets verts. Ce nouveau mouvement, né en réaction aux manifestations contre la hausse des carburants, veut créer un pont entre les écologistes et les gilets jaunes pour concilier préservation de l'environnement et justice sociale.

Après les gilets jaunes, voilà les gilets verts. Ce mouvement, lancé dans un café culturel de Seine-et-Marne, est né en réaction aux manifestations des gilets jaunes qui protestent contre la hausse des prix du carburant.
"On vient du même milieu social, on a dû mal à boucler les fins de mois, donc on partage totalement cette colère et on soutient le mouvement des gilets jaunes", explique Stéphane Cuttaïa, lanceur du mouvement gilets verts. "Mais on aimerait conjuguer la justice sociale avec l’urgence écologique".
Les Gilets verts manifesteront pour la journée mondiale du climat
Parmi les revendications de ce nouveau mouvement, le développement d’alternatives à la voiture individuelle, la revitalisation des centres-villes ou encore la lutte contre l’évasion fiscale pour financer la transition écologique. Neuf mesures ont été énoncées mais un texte est actuellement en préparation. Il va être soumis au vote des 19 000 citoyens qui ont rejoint le mouvement depuis la création de sa page Facebook. Ces revendications donneront lieu à une pétition.
Les gilets verts comptent également manifester le 8 décembre pour la journée mondiale du changement climatique. Quant aux manifestations des gilets jaunes, même s’ils les soutiennent, ils ne les rejoindront pas sur le terrain. "On préfère rester un peu à l’écart car il y a eu des violences que nous ne cautionnons pas", mentionne Stéphane Cuttaïa.
Les précaires, premières victimes de la hausse des carburants
Si ce nouveau mouvement apparaît comme un pont entre les gilets jaunes et les écolos, il traduit la solidarité des associations environnementales avec les classes populaires, premières victimes de la hausse des carburants.
"Il y a ceux qui ne peuvent pas faire autrement parce qu’ils ont peu de moyens mais qu’en plus, du fait de leur implantation géographique, ils ne peuvent se déplacer autrement qu’en prenant leur voiture", reconnaissaient les associations qui ont signé une tribune le 12 novembre en soutien aux automobilistes "contraints". Pour ces personnes, le "gouvernement doit apporter de manière urgente un soutien financier, pour leur permettre de faire face à la hausse du prix des carburants", demandent-ils. 
Marina Fabre @fabre_marina

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