Pour l'ONG Oxfam, les banques françaises financent en priorité les énergies fossiles
Depuis la COP21, les six plus grandes banques françaises auraient réduit leur financement aux énergies renouvelables au profit des énergies fossiles.
Par Claude Fouquet
Mauvais point pour les six plus importantes banques françaises, à savoir BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole, Banques Populaires Caisse d'épargne, le Crédit-Mutuel CIC et La Banque Postale. Selon une étude publiée ce samedi par l'ONG Oxfam, elles sont loin d'avoir pris le tournant de la COP21.
Selon cette étude en effet, de 2016 à 2017, ces banques ont « réduit leurs financements à destination des énergies renouvelables d'un montant équivalent à l'augmentation de leurs financements vers les énergies fossiles ».
Sur cette période, les banques, affirme l'ONG, « ont financé les énergies fossiles à hauteur de 43 milliards d'euros, contre seulement 12 milliards d'euros aux énergies renouvelables, alors que la situation climatique exigerait d'elles qu'elles fassent au moins l'inverse ».
Et de regretter que le « charbon reste encore trop prépondérant, comptant en moyenne pour 8,5 % des énergies financées ».
Les trois premières dans un mouchoir de poche
Moralité, « trois ans après la COP21, les banques n'ont toujours pas pris le virage de la transition énergétique, malgré leurs beaux discours en ce sens », regrette Alexandre Poidatz, porte-parole d'Oxfam France, cité dans le communiqué.
Selon cette étude, qui se fonde sur les opérations de financements et d'investissements de ces six établissements, la première marche du podium revient à BNP Paribas (avec 12,8 milliards d'euros de financements en 2016 et 2017), la deuxième au Crédit Agricole (12,6 milliards d'euros) et la troisième à Société Générale (11,5 milliards d'euros).
Un rapport de 1 à 8 sur les marchés financiers
Concernant les investissements sur les marchés financiers, « pour 1 euro accordé sur ces marchés en faveur des énergies renouvelables, les banques françaises accordent plus de 8 euros d'énergies fossiles », affirme encore Oxfam.
Claude Fouquet