Affaire Khashoggi

Les démocrates enquêteront sur les liens financiers de Trump avec Ryad et Moscou

Du fait de leur victoire en novembre à la chambre des représentants, les démocrates pourront lancer des enquêtes parlementaires à partir de janvier.
par AFP
publié le 25 novembre 2018 à 18h22
(mis à jour le 25 novembre 2018 à 18h28)

Les démocrates enquêteront sur les liens financiers personnels du président des Etats-Unis Donald Trump avec l'Arabie saoudite et la Russie, a déclaré dimanche Adam Schiff, futur président (démocrate) de la commission du Renseignement de la chambre basse du Congrès américain. «Le président n'est pas honnête avec le pays à propos du meurtre de Jamal Khashoggi», journaliste saoudien critique du prince héritier, a jugé sur CNN Schiff.

Questionnement sur les motivations financières de Trump

«Qu'est-ce qui le pousse à cela? Je ne sais pas. S'il s'agit simplement d'un penchant qu'il a pour les autocrates […] ou s'il y a une motivation financière, c'est-à-dire ses finances personnelles», s'est interrogé Adam Schiff.

Jamal Khashoggi, qui était exilé aux Etats-Unis, a été assassiné début octobre dans le consulat de son pays à Istanbul, provoquant une onde de choc mondiale. Selon de nombreux observateurs, le prince héritier Mohammed ben Salmane est impliqué dans ce meurtre. Mais Donald Trump a estimé que cela ne remettrait pas en cause la relation «inébranlable» entre Washington et Ryad.

Donald Trump «s'est ouvertement vanté sur les millions qu'il fait avec l'Arabie saoudite. Est-ce que son intérêt personnel conduit la politique des Etats-Unis dans le Golfe?», a demandé l'élu démocrate, posant la même question «vis-à-vis de la Russie». «Nous ne savons pas, mais il serait irresponsable de ne pas le découvrir», a-t-il dit, estimant que «cela ne sera pas seulement le travail de la commission du Renseignement».

Selon lui, l'un des sujets sur lesquels le Congrès, jusqu'ici à majorité républicaine, n'a pas encore enquêté est celui de savoir «si les Russes ont blanchi de l'argent à travers les affaires du président». «S'agit-il d'une main invisible dans la politique étrangère américaine? Nous devons être capables de dire aux Américains, oui, c'est vrai ou non, ça ne l'est pas», a-t-il affirmé.

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