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Gilets jaunes : les 8 porte-parole poursuivent finalement l'aventure
Jason Herbert fait (pour le moment) partie des 8 porte-parole des gilets jaunes annoncés ce lundi 26 novembre.
Capture d'écran BFMTV

Gilets jaunes : les 8 porte-parole poursuivent finalement l'aventure

Info Marianne

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Après l'annonce, ce lundi 26 novembre, de la nomination de huit "communicants officiels" du mouvement des gilets jaunes, le profil de l'un d'entre eux, un ex-journaliste syndiqué, a posé problème. Ce mardi, les gilets jaunes nous ont rappelés pour nous dire que son cas avait été résolu.

Jason Herbert continue l'aventure !

Mise à jour de l'article

Après réflexion, les gilets jaunes nous ont rappelés ce mardi soir pour nous indiquer que la participation de Jason Herbert à la délégation ne serait finalement pas remise en question. Plaidant un problème de communication entre les membres, l'un des huit porte-parole désignés, Maxime Nicolle, nous a assuré que le Charentais resterait bien "communicant officiel". Concernant son appartenance syndicale qui faisait tiquer lundi, comme nous vous l'expliquions dans l'article ci-dessous, le cas a été résolu en s'appuyant sur le communiqué publié par le mouvement, selon lequel "le soutien des syndicats est accepté à l'unique condition qu'il ne serve par les intérêts d'une branche d'activité qu'ils représentent, mais seulement des citoyens". "Or, poursuit Maxime Nicolle, Jason nous a expliqué qu'il n'afficherait pas ses convictions syndicales, il a donc été décidé qu'il restait". Une première médiation efficace.

La chasse aux sorcières a commencé. Après avoir dévoilé dans un communiqué, ce lundi 26 novembre, une "délégation" de huit "communicants officiels", les gilets jaunes examinent désormais leurs nouveaux représentants sous toutes les coutures. Or, dès à présent, un profil coince et pourrait... se faire virer !

La désignation des huit représentants ayant été faite "dans l'urgence" ce dimanche, au cours d'une procédure restreinte à 44 représentants régionaux du mouvement, l'examen plus poussé de leurs profils respectifs ne se fait que maintenant, après le vote. Au programme : un soigneux passage au peigne fin de leurs activités sur Internet, afin de débusquer un éventuel engagement partisan dissimulé, en particulier dans un parti ou dans un syndicat. "Depuis hier, je me fais éplucher dans tous les sens, confirme à Marianne l'un des huit, Maxime Nicolle. On regarde si j'ai des engagements passés, comment sont mes réseaux sociaux... J'estime que c'est normal".

Jason Herbert, ex-journaliste et syndiqué

Au cours de ces recherches, nous révèle ce lundi après-midi l'ancien militaire de 31 ans, "nous avons découvert qu'il y a une personne sur les huit qui aurait apparemment caché qu'elle était syndiquée". Et de promettre : "Si c'est vérifié, la personne sera sortie de la délégation (...), elle ne pourra pas rester".

Cette personne, c'est Jason Herbert, un Charentais de 25 ans, ex-journaliste, aujourd’hui chargé de communication et... membre du Conseil national des journalistes de la CFDT-Journalistes. Difficile, pourtant, de dire que son engagement syndical était "caché" : une simple recherche sur Internet permet de trouver un article du site de la CFDT qui lui est consacré, indiquant qu'il y est "inscrit depuis le 29 mars 2017". Une recherche un peu plus approfondie nous apprend encore qu'il est devenu en début d'année l'un des plus jeunes conseillers prud'homaux de France.

Un engagement qui suffit à rendre le jeune homme suspect aux yeux de certains gilets jaunes... "On veut à tout prix préserver la neutralité du mouvement. Il n'y a que comme ça que l'on pourra garder notre crédibilité auprès de gens qui se battent tous les jours pour leur survie", plaide Maxime Nicolle. Gloups.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne