600 radars automatiques vandalisés : les Gilets jaunes sont-ils responsables ?

Selon le site spécialisé Radars-auto.com plus de 600 appareils, soit environ 20 % du parc national, ont été vandalisés ces dix derniers jours.

 Les actes de dégradations se multiplient à travers toute la France. (Capture d’écran)
Les actes de dégradations se multiplient à travers toute la France. (Capture d’écran) Twitter

    Les radars automatiques sont t-ils la nouvelle cible des Gilets jaunes? Ces dix derniers jours, le nombre des appareils vandalisés progresse de manière exponentielle. Le site spécialisé Radars-auto.com explique que 20 % du parc national est actuellement hors service suite à ces dégradations.

    Alors que les barrages filtrants et autres actions pacifiques se poursuivent à travers toute la France, il semble que certains Gilets jaunes aient décidé de cibler les radars automatiques pour s'en prendre au gouvernement.

    Europe 1 explique que les appels à neutraliser les radars automatiques se multiplient sur les réseaux sociaux afin de « faire perdre de l'argent à l'État ».

    Selon le site Radars-auto.com, près de 600 appareils en France ont été dégradés, occultés par des Gilets jaunes, brûlés, peints ou découpés à la meuleuse depuis le week-end du 17 novembre. La Délégation à la sécurité routière, qui dépend du ministère de l'Intérieur, contactée par Europe 1, se refuse à communiquer le moindre chiffre.

    Des arrestations près de Toulouse

    À titre d'exemple, France Bleu Breizh Izel indique que plusieurs radars ont été revêtus de gilets jaunes, dans le sud Finistère alors que d'autres ont été tagués en rouge. Des scènes signalées aussi sur la Côte d'Azur.

    Dans les Landes, plus de la moitié des radars fixes du département sont hors service, rapporte France Bleu Gascogne. 14 des 27 boîtiers ont ainsi été neutralisés.

    Trois personnes se revendiquant comme des Gilets jaunes avaient été interpellées, en banlieue toulousaine dans la nuit de jeudi à vendredi, en flagrant délit de dégradation d'un radar automatique puis placées en garde à vue.

    Toujours dans la nuit de jeudi à vendredi, cinq radars fixes et mobiles, ont été incendiés dans le département du Doubs. Ces actes n'ont pas été revendiqués mais sont en recrudescence depuis le mouvement des Gilets jaunes.

    Les auteurs de ces actes risquent une amende de 3 750 euros, assortie d'une peine de travaux d'intérêt général pour des dégradations simples.

    Ces amendes peuvent grimper de 30 000 à 75 000 euros voire évoluer vers une peine allant jusqu'à cinq ans de prison en fonction des circonstances pour de plus graves atteintes à un radar. Une peine à laquelle se rajoutent les réparations des dommages.