SOCIÉTÉ Une brigade numérique contre les violences sexistes et sexuelles

Des gendarmes et des policiers répondent désormais 24/24h et 7/7j aux sollicitations et plaintes des internautes. Les signalements de violences sexuelles et sexistes pourront aussi se faire en ligne.
Le Républicain Lorrain - 28 nov. 2018 à 07:52 | mis à jour le 28 nov. 2018 à 07:52 - Temps de lecture :
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Samedi, quelque 50 000 personnes - selon les organisatrices - ont défilé contre ces violences dans une cinquantaine de villes en France, dont 30 000 à Paris (12 000 selon la préfecture de police). Photo Xavier AGON/AFP
Samedi, quelque 50 000 personnes - selon les organisatrices - ont défilé contre ces violences dans une cinquantaine de villes en France, dont 30 000 à Paris (12 000 selon la préfecture de police). Photo Xavier AGON/AFP

Les femmes peuvent désormais signaler en ligne à des policiers et gendarmes spécialisés, les violences sexuelles et sexistes dont elles sont victimes, via un site internet lancé mardi par le gouvernement au commissariat de Guyancourt (Yvelines).

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Trente-six policiers et gendarmes, spécialement formés et basés à Guyancourt et à Rennes, seront mobilisés "jour et nuit, tous les jours de la semaine, pour écouter, conseiller", et lutter contre "le silence, la peur et l’isolement", a souligné le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner.

Ce "portail de signalement" en ligne, accessible par ordinateur, tablette ou smartphone via service-public.fr ou www.signalement-violences-sexuelles-sexistes.gouv.fr, doit permettre d’"accompagner" les victimes vers le dépôt d’une plainte, mais également aux témoins de signaler des faits dont ils auraient connaissance.

93 000

Selon les chiffres du gouvernement 93 000 femmes déclarent avoir déjà été victimes d’un viol ou d’une tentative de viol. D'après une enquête de victimisation menée sur la période 2009-2017, moins de 10% des victimes de violences sexuelles et sexistes déposeraient plainte.

"Il n’est pas toujours facile pour les victimes de parler", car "la honte fait partie de la stratégie de l’agresseur", a souligné la secrétaire d’État à l’Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa. Ainsi, la victime pourra rester anonyme et être orientée vers des associations pouvant lui venir en aide.

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Cette plateforme doit donc contribuer à un "mouvement de libération" de la parole des victimes qui n'auront plus à "se confronter à un regard". Les témoins sont également appelés à se manifester.

Cent trente femmes sont mortes l’an dernier en France sous les coups de leur compagnon, ex-conjoint ou petit ami, contre 123 en 2016, selon les chiffres dévoilés par le ministère de l’Intérieur lundi, au lendemain de la journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes.