Un homme agite le drapeau de la Bretagne lors d'une manifestation à Nantes le 12 mars 2016

Un homme agite le drapeau de la Bretagne lors d'une manifestation à Nantes le 12 mars 2016 (image d'illustration).

afp.com/JEAN-SEBASTIEN EVRARD

Jusqu'au 1er mars 2019, les départements peuvent bénéficier d'un droit d'option pour demander à changer de région. Droit que des habitants de la Loire-Atlantique sont bien décidé à utiliser.

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L'association Bretagne réunie a en effet lancé une pétition et récolté plus de 100 00 signatures en faveur d'un rattachement du département à la Bretagne. Elle a été présentée ce mardi au président du département, qui va examiner les suites à donner à leurs revendications.

10% du corps électoral de Loire-Atlantique

"Nous ne pouvons pas ignorer une démarche d'une telle ampleur et je prends acte de la mobilisation citoyenne qui s'exprime à travers cette pétition", a déclaré dans un communiqué le président du département Philippe Grosvalet après avoir reçu des représentants de Bretagne réunie. En effet, ces 100 000 signatures représentent 10% du corps électoral de Loire-Atlantique.

Pour y arriver, l'association a mobilisé pour ce faire des centaines de bénévoles depuis les élections présidentielle et législatives de 2017 afin de démarcher quelque 150 000 personnes dans la rue ou lors d'événements sportifs et culturels.

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Ce pourcentage oblige de fait le conseil départemental à inscrire à l'ordre du jour de sa prochaine session la possibilité d'organiser une consultation de la population par référendum.

"C'est une blessure"

Historiquement, la Loire-Atlantique avait été séparée de la Bretagne en 1941 par décret du gouvernement de Vichy.

Romain Bily, secrétaire général de Bretagne réunie, reconnaît que la requête de rattachement revient aujourd'hui à "demander à la région Pays de la Loire de scier la branche sur laquelle elle est assise" car la Loire-Atlantique est son département le "plus riche économiquement, le plus peuplé".

"La Bretagne a gardé ses frontières pendant 1 200 ans", a-t-il ajouté. Selon lui, l'appartenance de la Loire-Atlantique à la Bretagne "est tellement une évidence, que pour nous c'est une blessure qu'on ressent d'entendre dire 'non, tu n'es pas Breton'".

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