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Un salarié français peut espérer multiplier son salaire par 1,7 pendant sa carrière

L'évolution du salaire varie en fonction du niveau de diplôme et du sexe, selon une étude de France Stratégie.

La progression des salaires relatifs s'amenuise avec l'âge, sauf en fin de carrière, où elle reprend un rythme un peu plus vif.
La progression des salaires relatifs s'amenuise avec l'âge, sauf en fin de carrière, où elle reprend un rythme un peu plus vif. (SIPA)

Par Les Echos

Publié le 29 nov. 2018 à 15:40Mis à jour le 29 nov. 2018 à 18:29

Dans quelle proportion un employé voit-il son salaire augmenter pendant sa carrière professionnelle ? C'est à cette question que France Stratégie, un centre de recherche rattaché à Matignon, répond dans une étude publiée mercredi .

La conclusion est qu'un salarié peut espérer multiplier son salaire par 1,7 avant de prendre sa retraite. En moyenne, le premier salaire débute à 1.350 euros à l'âge de 25 ans. Il progresse rapidement au cours des dix à quinze années suivantes, stagne ensuite au-dessus de 2.000 euros, avant d'accélérer de nouveau sur les dix dernières années pour culminer aux alentours de 2.300 euros. « Sur une carrière complète, le salaire moyen augmenterait donc de 1.000 euros environ », résument les auteurs de l'étude.

La progression s'amenuise avec l'âge

Ceux-ci constatent par ailleurs « que, de cinq ans en cinq ans, chaque cohorte [de salariés] répète un profil de carrière relativement invariant […]. En début de carrière, le salaire vaut en moyenne 70 % du salaire moyen (de l'économie) ; à 30 ans, il égalise le salaire moyen ; à 40 ans, il le dépasse de 10 % et il lui faut encore vingt années pour le dépasser de 20 % ».

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Autrement dit : la progression des salaires relatifs s'amenuise avec l'âge, sauf en fin de carrière, où elle reprend un rythme un peu plus vif, notamment entre 55 ans et 60 ans pour les personnes encore en emploi.

Disparités selon les sexes

L'augmentation moyenne des salaires masque toutefois des disparités. En fin de carrière les femmes gagnent ainsi en moyenne 10 % de plus que le salaire moyen, contre 30 % pour les hommes. Mais l'écart entre les deux sexes tend à se réduire.

Les experts constatent par ailleurs une dégradation relative des carrières des hommes diplômés (bac ou plus). La raison ? L'explosion du nombre des diplômés du supérieur. « L'appareil productif a eu du mal à absorber cette rapide montée du niveau de qualification de la population active, avec pour conséquence un certain déclassement du diplôme à l'entrée sur le marché du travail », observent les auteurs, pour qui « chaque cohorte de diplômés apparaît moins bien lotie que la précédente et mieux lotie que la suivante. »

Stabilité des peu diplômés

A l'inverse, la position des peu diplômés reste stable depuis 25 ans. « Malgré la mondialisation et la concurrence des pays à bas salaire, l'existence du SMIC aurait 'protégé' les salariés français peu diplômés d'une dégradation de leur situation relative par rapport au salarié moyen » analysent les auteurs.

Cependant, à la différence des diplômés, leur situation se dégrade en fin de carrière et s'aggraverait encore davantage si nombre d'entre eux n'avaient pas déjà été exclus du marché du travail.

Source AFP

Les Echos

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