Du haut de l’affiche au bas de la rue : l’incroyable parcours d’une championne

« Ma mère m’a dit : la boxe, c’est un sport de garçon ». Anne-Sophie Mathis était une enfant au caractère bien trempé. Du genre à ne pas respecter toutes les règles et à s’essayer un peu tous les sports. Après le tennis et le volley, elle a finalement choisi de faire de la boxe. Un sport dans lequel elle a persévéré jusqu’à remporter huit titres mondiaux. 

J’avais pas les mots pour m’exprimer alors j’utilisais mes poings.

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Pour Anne-Sophie Mathis, la boxe est d’abord un moyen de se canaliser. Peu à peu, elle en fait son gagne-pain mais doit quand même multiplier les petits boulots. 

J’avais quatre combats dans l’année et le reste du temps je faisais des ménages ou de l’intérim.

Après son huitième titre de championne du monde, Anne-Sophie Mathis raccroche les gants. « La tête n’y était plus », raconte-t-elle. Trois jours après sa retraite sportive, elle travaille comme ASVP, agent de surveillance de la voie publique,  « pervenche » comme on appelle ceux qui mettent des PV aux mal garés. L’occasion de passer plus de temps auprès de sa fille, avec toutefois un regret : celui d’être tombée dans la routine. 

J’avais laissé ma fille de côté et elle me l’a reproché. 

• Reportage : Mathieu Palain
• Réalisation : Yaël Mandelbaum

Merci à Anne-Sophie Mathis.

Chanson de fin : "My Baby She Rocks" par Billy Gibbons - Album : The Big Bad Blues - Label : Concord Jazz. 

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