Royaume-Uni. 22 % des « pubs » britanniques ont disparu depuis 2001
Il y a de moins en moins de bars en Grande-Bretagne, selon l’étude d’une agence britannique publiée lundi 26 novembre. Les petits pubs des villes sont les plus touchés, notamment en raison de nouveaux modes de consommation.
Le nombre de pubs au Royaume-Uni a diminué de 22 % au cours des deux dernières décennies. Selon l’Office for National Statistics (ONS), il est passé de 50 000 en 2008 à 39 000 en 2018, rapporte le site The Converstation.
Cependant, si presque un pub sur quatre a fermé ses portes, le nombre de consommateurs allant dans les grandes chaînes de brasserie est resté stable depuis vingt ans, passant de 6 000 à 5 800.
Ce sont les villes qui ont été le plus frappées par les fermetures de pubs. En ville, 26 % d’entre eux ont fermé définitivement entre 2001 et 2018. En zone rurale, ce sont 21 % des pubs qui ont mis la clé sous la porte. Même du point de vue de l’emploi, la différence est importante. Environ 10 000 emplois dans les pubs ont été supprimés dans les grandes villes d’Angleterre et du pays de Galles depuis 2001. Les pubs des petites villes et des villages ont quant à eux créé 3 750 emplois supplémentaires.
De nouveaux types de consommateurs
Selon l’étude, les raisons des fermetures seraient nombreuses : augmentation des prix, évolution vers un style de vie plus sain et plus sobre chez les jeunes, l’alcool moins cher dans les supermarchés… En raison de la crise financière, les Britanniques sont en effet plus nombreux à préférer se divertir avec leurs amis chez eux.
L’étude de l’Office for National Statistics pointe aussi un manque d’efficacité des mesures prises pour aider les pubs. Le gouvernement de Theresa May a toutefois prévu dans le budget 2019 un gel de la taxe sur la bière et l’allégement des tarifs imposés aux petits commerces.
Si les pubs ferment, les brasseries britanniques fleurissent. Leur nombre a en effet augmenté de 64 % depuis 2012.