Jeunes migrants. Quand le travail du bois repousse les frontières

Au carré Rosengart, Gweltaz Henry anime l'atelier et dispense les derniers conseils dans la finition des objets
Au carré Rosengart, Gweltaz Henry anime l'atelier et dispense les derniers conseils dans la finition des objets (FWEB)

Les jeunes de l’association Cajma 22 (Collectif d’aide aux jeunes migrants accompagnants en Côtes-d’Armor) participent aux cours de menuiserie de l’atelier régional « Bois Ludik'», au Légué. Une initiative solidaire, rendue possible par le financement du prix « Coups de cœur solidaires » de la Fondation SNCF, mais aussi par l’engagement des participants et des bénévoles de l’association.

Ils viennent pour la plupart d’Afrique-Subsaharienne, et en ce lundi matin, se retrouvent autour du travail du bois, pour conjurer un parcours de vie souvent semé d’embûches. Durant ces trois journées d’ateliers, la dizaine de participants découvre le métier du bois, les machines, les techniques, afin de produire des objets personnels et personnalisés, qui souvent sont à leur image et ceux de leurs rêves : cadeau pour les familles d’accueil, voiture de course, support de téléphone portable… Une certaine vision de l’accueil que défendent les bénévoles de la Cajma, qui reçoivent des migrants dans leur famille. « Souvent, beaucoup de jeunes restent inactifs, sans rien faire pendant des mois, alors que leur souhait est d’apprendre et de faire quelque chose », constate Françoise Valy, présidente de l’association. L’objectif est de proposer un accueil, mais aussi un parcours pédagogique et éducatif, dans l’apprentissage du français, afin que ces jeunes trouvent leur voie. Environ 150 familles se repartissent un accueil de 270 mineurs non accompagnés sur le département, à plusieurs. « Pour chaque jeune, il y a trois familles, afin de proposer un équilibre mais aussi une véritable intégration », explique Pierre Pelletier, l’un des bénévoles qui accompagne l’atelier.


« Fabriquer pour oublier »


Abdel Kader vient du Cameroun. Lui qui aimerait devenir joaillier, trouve ici une certaine quiétude et une façon de travailler de ses mains « fabriquer pour oublier », résume-t-il. À l’atelier du « Bois Ludik'», il fabrique une boîte à bijoux ornée d’un dessin qu’il offrira à sa famille d’accueil. Un moyen aussi de reconstruire une vie, ici à Saint-Brieuc.


Pratique
L’association Cajma 22 recherche des bénévoles afin de proposer de nouvelles activités.Site internet : https://www.cajma22.fr/

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