Publicité

EN DIRECT - «Gilets jaunes» : Édouard Philippe recevra lundi les chefs de parti politique

Emmanuel Macron dimanche 2 décembre à l'Elysée au lendemain des violences en marge de la manifestation violente des "gilets jaunes".
TERMINÉ

EN DIRECT - Emmanuel Macron a tenu ce dimanche une réunion d'urgence à l'Elysée au lendemain des scènes de violences urbaines à Paris et en régions. Les autorités ont annoncé 136.000 personnes dans les rues samedi.

A VENIR : Début du direct :

EN COURS : Mis à jour

TERMINE : Fin du direct :

Ce qu'il faut retenir de cette journée

Édouard Philippe va recevoir plusieurs leaders politiques lundi

Cherchant une sortie de crise, le président Emmanuel Macron a demandé au premier ministre de recevoir «les chefs de partis représentés au Parlement ainsi que des représentants des manifestants». Ce sera le cas toute la journée de lundi. Plusieurs gilets jaunes ont indiqué qu'ils étaient disposés à rencontrer Edouard Philippe. 

» «Gilets jaunes» : ce que les opposants proposent pour sortir de la crise

 Deux jours de comparutions immédiates à Paris, lundi et mardi

À l'issue des 378 gardes à vue liées aux violences de samedi à Paris, plus de 200 personnes comparaîtront devant la justice lundi et mardi. Certains risquent jusqu'à 7 ans de prison. 

» Après les violences à Paris, un dispositif renforcé pour juger les 378 gardés à vue

• L'instauration de l'état d'urgence écartée

À ce stade, cette hypothèse réclamée par plusieurs syndicats de police n'est pas envisagée par le gouvernement. «Je ne suis pas certaine que nous en soyons arrivés à ce stade et je pense qu'il y a d'autres modes de solutions que le rétablissement de l'état d'urgence», a déclaré la ministre de la Justice, Nicole Belloubet. 

» «Gilets jaunes» : l'hypothèse de l'état d'urgence pas retenue à ce stade

• Plusieurs pages Facebook annoncent un nouveau samedi de manifestation

Au lendemain du troisième samedi de mobilisation des «gilets jaunes», plusieurs pages Facebook annoncent d'ores et déjà l'acte 4 des manifestations pour samedi prochain. 

» «Gilets jaunes»: vers un nouveau samedi de mobilisation

De retour d’Argentine, Macron s’est rendu sous l’Arc de Triomphe

Revenu ce matin d’Argentine, où il participait au G20, le président de la République s’est rendu sous l’Arc de Triomphe pour constater les dégâts commis hier par des casseurs en marge de la mobilisation des «gilets jaunes». Il a ensuite salué les sapeurs pompiers de Paris et les forces de sécurité sur l'avenue Kléber bouclée pour l'occasion.

• À Arles, un troisième mort en marge du mouvement

Un automobiliste a été tué dans la nuit de samedi à dimanche à Arles dans les Bouches-du-Rhône, dans un carambolage provoqué par un bouchon dû à un barrage de «gilets jaunes» sur une route départementale.

Edouard Philippe recevra les chefs de parti toute la journée de lundi

Dimanche, le président Emmanuel Macron a demandé au Premier ministre de recevoir "les chefs de partis représentés au Parlement ainsi que des représentants des manifestants". On sait désormais à quelle heure ils seront reçus :

10H00 : Olivier Faure, patron du PS
10H45 : Laurent Wauquiez, le président des Républicains
13H30 : Jean-Christophe Lagarde, chef de l'UDI
15H00 : Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national
15H30 : Benoît Hamon, membre fondateur de Génération-s
16H00 : Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France
18H00 : Florian Philippot, fondateur des Patriotes

La maire PS de Paris, Anne Hidalgo, doit être reçue tôt lundi matin, Fabien Roussel (PCF) "en fin d'après-midi". Aucun horaire n'était disponible dans l'immédiat concernant Jean-Luc Mélenchon (LFI), François Bayrou (MoDem) et Stanislas Guerini (LREM).

L'Elysée a indiqué dimanche que le Premier ministre recevra, outre les chefs de partis, "le collectif des 'gilets jaunes' qui a exprimé sa volonté de nouer un dialogue avec le gouvernement". Jacline Mouraud, figure connue des gilets jaunes, a annoncé dimanche soir sur France 2 de se rendre à Matignon demain. Aucune information sur la date et l'horaire d'un tel rendez-vous n'est disponible ce dimanche soir. 

«Il faut qu'une marée d'élus jaunes investissent le parlement», lance un gilet jaune sur France 2

Sur une émission spéciale de France 2 dédiée aux gilets jaunes, deux d'entre eux ont encouragé ce dimanche soir à poursuivre le mouvement et à s'engager en politique. "Le président maintien le cap, les gilets jaunes maintiennent le cap", a réagi Laetitia Dewaele, gilet jaune en région.

Son homologue de l'Indre, Jean-François Barnaba, a fustigé une classe politique déconnectée des préoccupations des Français. "Il y a une solution pour s'en sortir: il faut que le mouvement des gilets jaunes fassent irruption dans les institutions démocratiques de ce pays. Il faut que les gilets jaunes prennent leur avenir en main (...) Il faut qu'une marée d'élus jaunes investissent le parlement", affirme-t-il. "Le peuple a son intelligence  (...) il y aura des élus dans toutes les assemblées démocratiques de ce pays dans les mois et les années à venir". 

Jacline Mouraud, gilet jaune, accepte de rencontrer le premier ministre

Jacline Mouraud, figure connue des "gilets jaunes" qui avait poussé un coup de gueule en vidéo en octobre dernier  a annoncé qu'elle irait à Matignon, sur invitation d'Emmanuel Macron, pour rencontrer le premier ministre Edouard Philippe. Interrogée sur France 2 dans une émission dédiée au mouvement des "gilets jaunes" et s'exprimant depuis le Morbihan, elle attend notamment de ce rendez-vous "le rétablissement de l'Impôt sur la fortune" qui "serait certainement un grand geste pour les gilets jaunes". Fin 2017, les députés avaient voté la suppression de l'ISF, remplacé par l'Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI).  

Ce dimanche, un collectif de "gilets jaunes" se présentant comme des porte-paroles du mouvement ont publié une tribune dans Le Journal du Dimanche. Après un rendez-vous raté entre Édouard Philippe et des représentants des «gilets jaunes» vendredi, les signataires ont affirmé vouloir "offrir au gouvernement une porte de sortie à la crise". Une tribune qui n'a pas plu à tous les gilets jaunes. "Il faut sortir de la crise (...) Ce n'est pas en tournant le dos (au gouvernement) qu'on va pouvoir faire aboutir quoi que ce soit", a justifié Jacline Mouraud, signataire de la tribune.

Laetitia Dewaele, une autre gilet jaune présente sur le plateau de France 2, a voulu rappelé que Jacline Mouraud ne représentait pas tous les "gilets jaunes", expliquant que le mouvement avait été fondé par deux autres personnes. Cette séquence permet de voir que les gilets jaunes ne sont pas tous d'accord sur les rôles des uns et des autres.

» LIRE AUSSI : Prix du carburant, ISF, CSG... : que veulent vraiment les gilets jaunes ?

Sur France 2, un gilet jaune accuse le gouvernement d'avoir «organisé le désordre» samedi

"On a assisté, non pas à une opération de maintien de l'ordre, mais à une opération d'organisation du désordre", a accusé ce dimanche soir Jean-François Barnaba, gilet jaune de l'Indre, sur France 2 dans une émission dédiée au mouvement des "gilets jaunes"

En face, Gabriel Attal, secrétaire d'Etat auprès du Ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse - le seul membre du gouvernement à avoir accepté l'invitation de France 2 - a vivement réagi en rétorquant qu'il s'agissait là d'un manque de respect pour les forces de l'ordre et qu'elles n'avaient en aucun cas organisé le désordre. "Il n'y a pas d'organisation de la violence", a-t-il martelé.

"Vous n'opposerez pas les citoyens aux forces de l'ordre", lui a répondu le même "gilet jaune". "Ils concourent au lien social, ils sont parfaitement respectés. Ne confondons pas tout (...) Les CRS sont les premières victimes de cette planification politique", a-t-il ajouté. 

L'A6 rouvre partiellement au niveau du péage de Limas

L'autoroute A6, coupée depuis samedi dans les deux sens entre Mâcon et la jonction avec l'A46 au nord de Lyon en raison des actions "d'une centaine de «gilets jaunes»", a rouvert dimanche dans le sens Lyon-Paris, selon le gestionnaire de l'axe routier.

L'autoroute restera toutefois fermée dans le sens Paris-Lyon au moins jusqu'à lundi matin, a précisé à l'AFP une porte-parole de l'APRR (Autoroutes Paris-Rhin-Rhône), ajoutant qu'il était toujours impossible d'entrer sur l'autoroute au niveau de Villefranche-sur-Saône et de Belleville, dans le Rhône, quelle que soit la direction.

Des enquêtes au long cours pour mettre au jour d'autres infractions

En dehors des enquêtes de flagrance, des investigations au long cours vont être menées, a conclu le procureur de Paris, qui donnait une conférence de presse ce dimanche soir. Grâce aux images de vidéosurveillance, elles permettront de mettre au jour d'autres infractions, a expliqué Rémi Heitz. "Je pense notamment aux faits concernant les dégradations commises à l’arc de triomphe", poursuit le magistrat, qui évoque également le vol d’un fusil d’assaut dans un véhicule de police et la chute des grilles aux Tuileries, qui a fait plusieurs blessés, dont un très grave.

Certains «gilets jaunes» risquent jusqu'à 7 ans de prison

Avant de clore sa conférence de presse, le procureur de Paris Rémi Heitz a détaillé les principales qualifications pour lesquelles des gilets jaunes sont poursuivis. Certains le sont pour : 

- actes de violence sur personne dépositaire de l’autorité publique.
- dégradations sur des biens d’utilité publique.
- regroupement en vue de commettre des violences.
- ports d’armes ou d’armes par destination.

"Pour toutes ces infractions, les peines encourues vont de 3 à 7 ans de prison", annonce le magistrat, précisant que le tribunal correctionnel individualisera, à chaque fois, les peines. 

Comparution immédiate : le nombre des audiences doublé à Paris

Comme la préfecture de police de Paris, le parquet n'a jamais eu à gérer autant de gardes à vue en même temps, selon le procureur de Paris. Rémi Heitz a redit ce que la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, avait annoncé un peu plus tôt. Pour faire face aux nombreux dossiers, les effectifs au parquet de Paris ont été multipliés par trois, passant de 5 à 15 magistrats de permanence. Le nombre des audiences a par ailleurs été doublé. "Lundi il y aura 5 audiences de comparution immédiate au lieu de trois. Mardi, nous aurons 4 audiences au lieu de 2 habituellement", a également détaillé le magistrat.

» LIRE AUSSI : Après les violences à Paris, un dispositif renforcé pour juger les 378 gardés à vue

Parmi les interpellés, des profils encore très variés

Le nouveau procureur de Paris, Remy Heitz, a tenté de dresser le portrait des 378 personnes actuellement gardées à vue - dont 33 mineurs - dans les locaux des commissariats parisiens et en proche banlieue. "Nous observons une certaine variété de profils", a-t-il commencé par dire.

D'abord, "beaucoup d’hommes majeurs, de 30 à 40 ans, souvent de province et insérés socialement, venus pour en découdre avec les forces de l’ordre tout en se revendiquant des gilets jaunes", décrit-il. Mais pas que. "En seconde partie d’après midi, nous avons (interpellé) des profils plus jeunes, de la région parisienne, motivés par une délinquance d’opportunité et venus profiter pour piller", ajoute-t-il.  

Il n'y avait pas que des groupes d'ultra droite ou d'ultra gauche, selon le préfet

Pour le préfet de police de Paris, les violences commises samedi à Paris "ont été volontaires, commises par des personnes désireuses d’en découdre". "Se trouvaient des groupuscules d’ultra droite et d’ultra gauche", poursuit-il. "Mais à l’évidence aussi, un grand nombre de manifestants portant un gilet jaune n’ont pas hésité par désinhibition, entraînement - que sais-je? - à se livrer à des violences injustifiables". 

Pour illustrer son propos, il prend l'exemple des grilles des tuileries qui ont été arrachées hier en fin de journée. Cet incident a fait plusieurs blessés dont un homme en urgence absolue. Ce "gilet jaune" dans le coma irait "mieux", selon le préfet.

Les pompiers de Paris ont recensé 249 feux, dont 112 véhicules

Signe que les dégâts ont été importants samedi : 249 feux ont été recensés par les pompiers de Paris, annonce Michel Delpuech, le préfet de police de Paris. «Dans ces incendies, 112 véhicules, 130 mobiliers urbains et 6 bâtiments donc une banque», énumère le policier, précisant que le «recensement est encore en cours».  

Les forces de l'ordre n'ont «jamais connu des faits aussi violents», dit le préfet de police

En conférence de presse, le préfet de police a rappelé que les forces de l'ordre mobilisées samedi sur la capitale «ont fait face à une violence extrême et inédite». «Les témoignages des forces de l'ordre disent tous que jamais ces fonctionnaires n'avaient connu des faits aussi violents», déclare-t-il ce dimanche en fin de journée.

Pour illustrer ces violences, le préfet de police a détaillé les différents projectiles que les forces de l'ordre avaient reçus samedi à Paris : «des billes en acier associées à des frondes, des jets de marteau, des gros boulons» ou encore «des aérosols associés à des pétards». 

Le préfet de police de Paris annonce un record d'interpellations à Paris

Lors d'une conférence de presse, Michel Delpuech, le préfet de police de Paris, a annoncé que 412 personnes avaient été interpellées hier dans la capitale. «C'est un niveau jamais atteint ces dernières décennies», affirme-t-il ce dimanche en fin de journée.

Il a également détaillé le dispositif de sécurité mis en place par ses services la veille sur la capitale. Au-delà des dispositifs fixes sur le haut et le bas des Champs-Elysées, des moyens «significatifs» ont été engagés, assure-t-il, égrainant les différents services mobilisés, comme les CRS, la brigade anticriminalité ou encore les fonctionnaires de la police judiciaire. Ils étaient «destinés à être mobiles et réactifs partout».  

Des stations-services à sec en Bretagne

Beaucoup de stations-services du Finistère et du Morbihan étaient en rupture totale ou partielle de carburant dimanche, conséquence du blocage des dépôts pétroliers de Lorient et Brest par des indépendants du BTP rejoints par des "gilets jaunes". Le dépôt pétrolier de Lorient (Morbihan) est bloqué depuis le 27 novembre par des indépendants du secteur des travaux publics rejoints par des "gilets jaunes", les premiers dénonçant la fin, au 1er janvier, du gazole non routier (GNR) détaxé pour les entreprises du secteur.

A Brest, les manifestants du secteur des travaux publics ont revêtu des gilets oranges pour se différencier des "gilets jaunes". Ils bloquent le dépôt du port de Brest depuis mercredi. Alors que le blocage était initialement filtrant, plus aucun camion ne rentre ni ne sort depuis vendredi. Interrogée par l'AFP, la préfecture de Bretagne s'est voulue rassurante. "Nous avons quelques stations-services ainsi que des grandes surfaces à court de carburant ou en manque d'un type de carburant dans le Finistère et le Morbihan, mais il n'y a pas de risque de rupture d'approvisionnement en Bretagne", a-t-elle indiqué dimanche.

La ministre de la Justice écarte l'hypothèse de l'état d'urgence

La garde des Sceaux Nicole Belloubet a estimé dimanche qu'il y avait d'autres "solutions" que le rétablissement de l'état d'urgence, réclamé par plusieurs syndicats de police après les violences commises samedi à Paris dans le sillage des "gilets jaunes". "Je ne suis pas certaine que nous en soyons arrivés à ce stade et je pense qu'il y a d'autres modes de solutions que le rétablissement de l'état d'urgence", a-t-elle déclaré lors d'un point-presse au tribunal de grande instance de Paris. 

Signe que l'hypothèse n'est pour le moment pas retenue : la présidence a fait savoir que la question de l'état d'urgence n'a finalement pas été évoquée. Hier soir, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner n'avait toutefois pas exclu cette solution, affirmant n'avoir "aucun tabou" sur le sujet

L'inquiétude des professionnels du tourisme et du commerce grandit

"Un nouveau week-end de ce type est inenvisageable." Au lendemain des violences et des dégradations commises lors des manifestations des "gilets jaunes", les professionnels du tourisme et du commerce s'inquiètent de voir s'aggraver les "milliards d'euros de pertes" déjà subies. "Nos pires craintes ont été confirmées: ce troisième week-end de blocage de suite s'est traduit par une perte d'activité très forte pour l'ensemble du commerce", a déclaré dimanche à l'AFP Jacques Creyssel, délégué général de la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD).

Une réunion sera organisée à Bercy lundi à 8H15, sur le modèle de celle convoquée le 26 novembre, avec notamment des organisations patronales, des fédérations de commerçants et d'artisans, d'assureurs et de banques, d'hôteliers et de restaurateurs, a annoncé à l'AFP le ministère. Une première estimation des pertes sera disponible lundi à la mi-journée, selon M. Creyssel. "Le manque à gagner et les pertes, en particulier dans le domaine alimentaire, vont se chiffrer en milliards d'euros", prédit-il.

Plus de 200 personnes vont comparaître devant la justice ces deux prochains jours

La ministre de la Justice a affirmé dimanche qu'"environ deux tiers" des 372 personnes placées en garde à vue après les violences commises samedi à Paris feraient "l'objet d'un défèrement" devant la justice. "Il y aura une réponse pénale tout à fait ferme", a ajouté Nicole Belloubet lors d'un point presse au Palais de justice de Paris, en donnant le chiffre de 372 gardes à vue alors que le chiffre de 378 avait été précédemment communiqué par la préfecture de police de Paris.

Les personnes comparaîtront "pour la plupart demain et après-demain, à l'issue de leur garde à vue, en comparution immédiate", a indiqué le procureur de Paris Rémy Heitz présent à ses côtés. Les effectifs du parquet de Paris ont été triplés dimanche pour faire face à l'accumulation de dossiers liés au mouvement.

Plusieurs pages Facebook annoncent un nouveau samedi de manifestation

Au lendemain du troisième samedi de mobilisation des «gilets jaunes», plusieurs pages Facebook annoncent d'ores et déjà l'acte 4 des manifestations pour samedi prochain. C'est notamment le cas de ce groupe qui invite les internautes à se rendre place de la Bastille à Paris pour marcher vers l'Arc de triomphe. Près de 7000 personnes ont déjà répondu qu'elles viendraient et 47.000 autres se disent intéressées. 

«C’est très préoccupant», a réagi la maire de Paris, Anne Hidalgo dans une interview au Parisien ce dimanche. «Il n’est pas possible d’avoir pendant des semaines et des semaines ces scènes d’émeutes et de dégradations…»

Plus tôt, dans la journée, c'est Gérard Larcher, patron du Sénat, qui a mis en garde le gouvernement. «Le gouvernement n'a pas le droit à un troisième samedi noir», a-t-il prévenu alors qu'il était interrogé au Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro.

Hidalgo réfléchit à un «un fonds d'urgence» pour «accompagner» les commerçants parisiens

Face aux multiples dégradations essuyées par les commerçants parisiens samedi, la maire de Paris envisage de mettre en place «un fonds de garantie» pour les accompagner. 

«Les services de la Ville vont recenser avec les commerçants toutes les dégradations pour les accompagner», annonce Anne Hidalgo dans Le Parisien ce dimanche après-midi. «On va regarder pour un fonds d’urgence, de garanties, en appelant l’État à ses responsabilités. On a malheureusement l’habitude de ce type de dispositif que nous avons mobilisé au moment des attentats de 2015 où l’activité économique de la capitale avait chuté de façon vertigineuse.»

Macron demande à Philippe de recevoir les chefs de partis et des représentants des «gilets jaunes»

Le président de la République «a demandé au premier ministre de recevoir les chefs de partis représentés au Parlement ainsi que des représentants des manifestants».

Huit interpellations au péage de La Ciotat

Dans les Bouches-du-Rhône, en marge d'un rassemblement de «gilets jaunes», de nouveaux affrontements ont eu lieu cette nuit au péage de La Ciotat. Huit personnes ont été placées en garde à vue et deux policiers ont été blessés, alors qu'ils faisaient face à une quarantaine de «casseurs» cagoulés et casqués.

L'un d'eux a foncé avec son scooter à deux reprises sur un des policiers qui est tombé. Le fonctionnaire qui souffre notamment de contusions à la jambe, s'est vu prescrire trois jours d'ITT. Un autre homme sur un deux roues a également tenté de foncer sur un autre policier, a précisé un commissaire de La Ciotat. Les deux hommes ont été placés garde à vue pour «tentative d'homicide sur personnes dépositaires de l'autorité publique» et les six autres interpellés pour jets de projectiles, selon la même source.

Pas d'état d'urgence, mais réflexion «sur l'adaptation du dispositif du maintien de l'ordre»

La question d'une éventuelle instauration de l’état d’urgence «n'a pas été abordée» lors de la réunion dimanche à l’Élysée, a déclaré une source à la présidence de la République.

Selon une source à l'Élysée, «cette réunion a permis de faire un bilan exhaustif des faits, des dégradations et des interpellations qui ont marqué les rassemblements d’hier sur l’ensemble du territoire et en particulier à Paris».

Le président de la République, tout en saluant «l'engagement des forces de l'ordre et de secours», a ensuite rappelé l’importance qu’il attache à un accompagnement des commerçants et des particuliers, témoins et victimes des scènes de violence et de casse. Il a souligné l’importance du suivi judiciaire pour qu’aucun acte commis ne reste impuni.

«Il a enfin souhaité qu’une réflexion soit menée par le ministre de l’Intérieur pour l’adaptation du dispositif de maintien de l’ordre dans les temps à venir.»

VIDÉO - Ruffin fait une déclaration devant l'Élysée


Le député LFI de la Somme François Ruffin a appelé à la démission du président de la République, "avant de rendre notre pays fou de rage", dans une déclaration lue devant la presse non loin du palais de l'Elysée à Paris.

Ce qu’il faut retenir à 16h

- À Arles, un troisième mort en marge du mouvement

Un automobiliste a été tué dans la nuit de samedi à dimanche à Arles dans les Bouches-du-Rhône, dans un carambolage provoqué par un bouchon dû à un barrage de «gilets jaunes» sur une route départementale.

- Un péage incendié à Narbonne

Dans la zone de péage de Narbonne sud, des bâtiments, dont celui du peloton de gendarmerie, des véhicules de la société Vinci autoroutes ont été incendiés dans la nuit «par des casseurs», en marge d'une manifestation des «gilets jaunes».

- De retour d’Argentine, Macron s’est rendu sous l’Arc de Triomphe

Revenu ce matin d’Argentine, où il participait au G20, le président de la République s’est rendu sous l’Arc de Triomphe pour constater les dégâts commis hier par des casseurs en marge de la mobilisation des «gilets jaunes». Il a ensuite salué les sapeurs pompiers de Paris et les forces de sécurité sur l'avenue Kléber bouclée pour l'occasion.

» LIRE NOTRE ARTICLE - Macron sur les lieux des violences à Paris sous les huées de plusieurs «gilets jaunes»

» LIRE NOTRE ARTICLE - Ce que nous avons vu à l'intérieur de l'Arc de triomphe saccagé

- Réunion de crise à l’Élysée

Emmanuel Macron a réuni en début d’après-midi dans le Salon vert de l'Élysée le premier ministre Édouard Philippe, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, le secrétaire d'État Laurent Nunez et le ministre de la Transition écologique François de Rugy. À l’issue de ce huis-clos l’Élysée a fait savoir que le président de la République ne prendrait pas la parole à ce stade.

» LIRE NOTRE ARTICLE - «Gilets jaunes» : au lendemain des violences, l'hypothèse de l'état d'urgence

- 136.000 manifestants samedi à Paris

136.000 personnes ont participé à la troisième journée de mobilisation des «gilets jaunes» samedi dans toute la France, selon le ministère de l'Intérieur. Un total de 263 personnes ont été blessées, a-t-il été précisé.

» EN IMAGES - «Gilets jaunes» : les dégâts à Paris au lendemain de la flambée de violences

- Des porte-paroles des «gilets jaunes» proposent un rendez-vous à Édouard Philippe

Un collectif se présentant comme des porte-paroles du mouvement publie une tribune dans Le Journal du Dimanche . Après un rendez-vous raté entre Édouard Philippe et des représentants des «gilets jaunes» vendredi, les signataires affirment vouloir «offrir au gouvernement une porte de sortie à la crise». 

» À LIRE ICI - "Gilets jaunes" : des porte-paroles proposent un rendez-vous à Édouard Philippe

57 blessés à Toulouse, dont 48 policiers

Cinquante-sept personnes, dont 48 policiers, ont été blessées samedi lors de la manifestation des gilets jaunes à Toulouse, théâtre pendant plusieurs heures de face-à-face très tendus entre des groupes de manifestants et les forces de l'ordre.

Sur les 48 policiers blessés, cinq ont été hospitalisés. Ils sont ressortis de l'hôpital et se sont vu prescrire une «interruption temporaire de travail allant de un à dix jours», selon le communiqué de la préfecture.

Émission spéciale ce soir sur France 2

Après les manifestations de 136.000 «gilets jaunes» dans toute la France ce samedi, France 2 vient d’annoncer qu’elle bouleversera sa soirée ce dimanche 2 décembre. Une émission de débat présentée par Léa Salamé et Thomas Sotto sera à l’antenne après la diffusion du 20 heures. Le binôme de L’Émission politique fera le point sur le mouvement contestataire et ses perspectives d’avenir. Des invités politiques, des représentants des «gilets jaunes» et des membres de la société civile participeront aux débats.

LIRE NOTRE ARTICLE - «Gilets jaunes» : France 2 propose une émission spéciale avec Léa Salamé et Thomas Sotto ce soir

«Risques avérés» de pénurie de produits de première nécessité à La Réunion

Un «risque avéré de rupture d'approvisionnement concernant les biens d'alimentation de première nécessité, voire de nécessité vitale» existe à La Réunion, où des barrages de «gilets jaunes» perdurent autour du grand port maritime, a annoncé dimanche la préfecture.

Près d'un millier de containers dédouanés sont en attente de livraison : des produits frais, du blé pour les boulangeries, des matières premières destinées à la fabrication d'alimentation animale, des médicaments et du matériel médical à destination des centres hospitaliers et établissements accueillants des personnes âgées...» explique la préfecture. Le préfet «appelle à la responsabilité de chacun pour que les livraisons puissent s'effectuer».

Ce que dit la presse étrangère des violences de samedi à Paris

Les scènes d’émeutes de ce samedi 1er décembre à l’occasion de la manifestation des «gilet jaunes» n’a pas manqué de marquer la presse étrangère. Et ce d’autant plus que les arrondissements concernés (XVIe, VIIIe, IXe et Ier) comportent des rues, parcs et monuments mondialement connus tels que l’Arc de triomphe, l’avenue des Champs-Élysées (qui était sécurisée), le jardin des Tuileries ou encore la place de l’Opéra.

«Paris brûle», peut-on lire en une du média britannique Sunday Telegraph :

«Des émeutiers à Paris font monter la température», titre le Sunday Times :

En Italie, la Repubblica insiste sur la «Guérilla anti-Macron» et les «gilets jaunes qui font brûler Paris» :

Le quotidien espagnol El País indique que «la manifestation des "gilets jaunes" plonge Paris dans le chaos». Sur son site, le média allemand Die Welt parle d'une «escalade de violence à Paris». Le Wall Steeet Journal y voit «une manifestation parmi les plus violentes à avoir frappé Paris depuis des décennies». Le Sun, quant à lui, n'hésite pas sur son site à parler de «début de révolution».

La réunion de crise est terminée

La réunion exceptionnelle entre le président et ses ministres est terminée. L'Élysée a annoncé qu'Emmanuel Macron ne prendra cependant pas la parole à ce stade.

Une sélection de nos articles

Voici une sélection de nos derniers articles publiés ce dimanche : 

» «Gilets jaunes» : les dégâts à Paris au lendemain de la flambée de violences
» Après un samedi noir, Macron sur les lieux des violences à Paris
» «Gilets jaunes» : au lendemain des violences, l'hypothèse de l'état d'urgence
» «Gilets jaunes» : les images de l'Arc de Triomphe saccagé
» «Gilets jaunes» : ce que nos journalistes ont vu ce samedi 1er décembre
» «Gilets Jaunes» : une journée historique pour les chaînes d'info

136.000 manifestants samedi en France, selon l'Intérieur

Près de 136.000 personnes ont participé à la troisième journée de mobilisation des «gilets jaunes» samedi dans toute la France, selon le ministère de l'Intérieur.

Un total de 263 personnes ont été blessées, a précisé le ministère.

La précédente mobilisation du 24 novembre avait réuni 106.301 personnes à 17h selon les chiffres provisoires alors communiqués par le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner. Le bilan «complet et consolidé» de cette journée a toutefois finalement été réévalué à 166.000, a précisé dimanche la place Beauvau.

La réunion de crise a commencé à l'Élysée

Emmanuel Macron réunit en ce moment dans le Salon vert de l'Élysée le premier ministre Edouard Philippe, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, le secrétaire d'État Laurent Nunez et le ministre de la Transition écologique François de Rugy.

Cette réunion d'urgence a été décidée après les violences commises samedi, en marge de la mobilisation des «gilets jaunes».

Jérôme Rivet/AFP

L'Unsa Police demande l'interdiction de la manifestation du 8 décembre

Au lendemain des violences, l'Unsa Police «exhorte le ministre de l'Intérieur à interdire toute manifestation à Paris» le 8 décembre prochain.

«Les tergiversations doivent s’arrêter», estime le syndicat dans un communiqué, alors que «Paris a été une nouvelle fois le terrain de jeu d'une horde de casseurs revêtus de gilets jaunes ce samedi 1er décembre 2018».

L'Unsa rappelle que la journée d'hier était «le quatrième weekend d’emploi pour les forces de l’ordre» à Paris et de nombreux autres points du territoire, dont l’île de la Réunion. «Les policiers ne sont pas des robots, les rythmes physiologiques doivent être respectés», ajoute le syndicat pour qui «l'administration met les policiers en danger».

Le gouvernement n'a «pas droit» à «un troisième samedi noir», prévient Gérard Larcher

«Le gouvernement n'a pas le droit à un troisième samedi noir» prévient le président du Sénat Gérard Larcher, après la journée de samedi où l'État de droit a été «bafoué» et "la République malmenée".

Mais «la réponse doit être d'abord politique» ajoute-t-il, réitérant son appel à un moratoire sur la hausse des taxes sur les carburants prévue le 1er janvier. Il est interviewé au Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro


Un troisième mort en marge du mouvement

Un automobiliste a été tué dans la nuit de samedi à dimanche à Arles  dans les Bouches-du-Rhône, dans un carambolage provoqué par un bouchon dû à un barrage de «gilets jaunes» sur une route départementale.

Une voiture particulière a percuté, vers 2h du matin,  un poids-lourd immobilisé à l'arrière de ce bouchon et été percutée par un autre véhicule, a-t-on expliqué à Reuters. Le conducteur de la voiture ainsi prise en sandwich «est décédé sur le coup». C'est le troisième mort en marge du mouvement.

«Macron démission», crient des «gilets jaunes» face au président

Déplacement tendu pour le président de la République, hué par un petit groupe de «gilets jaunes», tenu à l'écart par les forces de police. Des «Macron démission» fusent suivis d'une Marseillaise.

On entend également quelques «Vive Macron», tandis que le président poursuit son chemin avenue Kléber (XVIe arrondissement).

Échanges avec le chef de la BRI, mobilisée hier soir

Emmanuel Macron a eu un bref échange avec Christophe Molmy, le chef de la Brigade de recherche et d'intervention (BRI). Très présente ces dernières années sur les scènes d'attaques terroristes, elle a été mobilisée hier pour épauler les forces de l'ordre notamment pour procéder aux arrestations.

Le président salue les sapeurs pompiers et les forces de sécurité

Le président de la République poursuit son déplacement dans les rues autour de l'Arc de triomphe. Il salue les sapeurs pompiers de Paris et les forces de sécurité sur l'avenue Kléber bouclée pour l'occasion.

Ce déplacement n'était pas prévu à l'agenda d'Emmanuel Macron qui était hier encore à Buenos Aires au sommet du G20.

Castaner et Nuñez entendus sur les violences mardi au Sénat

La commission des lois du Sénat entendra mardi les ministre et secrétaire d'État à l'Intérieur Christophe Castaner et Laurent Nuñez «sur les émeutes, les agressions contre les forces de sécurité et les actes de vandalisme et de destruction» lors des manifestations des «gilets jaunes», selon un communiqué dimanche de la Haute-Assemblée.

La commission entendra les «explications» du ministre de l'Intérieur et son secrétaire d'État «sur les moyens mis en place (...) pour y faire face». Cette audition portera également sur «les dispositions nouvelles qui doivent impérativement être prises pour prévenir la répétition et l'aggravation de ces troubles d'une extrême gravité, sans porter atteinte au droit constitutionnel des Français d'exprimer leurs opinions et leur mécontentement par des manifestations non violentes».

Les images de l'Arc de Triomphe mis à sac

Des casseurs ont saccagé hier l'Arc de Triomphe à Paris. L'extérieur a été tagué et l'intérieur a été mis à sac : statues et mobiliers brisés, cadres détruits et musée pillé.

LIRE AUSSI - «Gilets jaunes» : les images de l'Arc de Triomphe saccagé

Tôt dans la matinée, les services de nettoyage travaillaient à effacer les inscriptions sur les murs de l'Arc de Triomphe.





Emmanuel Macron est au pied de l'Arc de triomphe vandalisé

De retour à Paris, Emmanuel Macron est actuellement devant l'Arc de triomphe pour constater les dégâts commis hier par des casseurs en marge de la mobilisation des «gilets jaunes». Il est accompagné par le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner.

Également entouré du président du Centre des monuments nationaux Philippe Bélaval, Emmanuel Macron s'est entretenu avec des membres du comité de la flamme devant la tombe du soldat inconnu.

Pendant quelques minutes, la délégation s'est inclinée devant la flamme du Souvenir.

Une réunion de crise doit se tenir à 12h30 autour d'Emmanuel Macron, en présence de Christophe Castaner et de son secrétaire d'État Laurent Nunez.

Dans une tribune, des «gilets jaunes» disent «tendre la main» au gouvernement

Un collectif de «gilets jaunes» se présentant comme des porte-paroles du mouvement publie une tribune dans Le Journal du Dimanche. Après un rendez-vous raté entre Édouard Philippe et des représentants des «gilets jaunes» vendredi, les signataires affirment vouloir «offrir au gouvernement une porte de sortie à la crise». 

Ces dix personnes – dont fait partie Jacline Mouraud pour la Bretagne –, qui prennent le soin de préciser que «nul n’a le monopole  de l’expression» des «gilets jaunes», «ni de leur représentation», sont issues de neuf régions différentes. «Nous lançons un appel à tous les citoyens» souhaitant participer «au mouvement engagé, d’en devenir les référents locaux et départementaux» ; «loin de toute radicalisation et en accord avec les 80 % de Français qui nous soutiennent, construisons un projet viable et crédible dans l’intérêt de tous», est-il écrit. 

Revendiquant «une colère constructive», les représentants listent leurs doléances : états généraux de la fiscalité, conférence sociale nationale, assises «territoires et mobilité», référendums réguliers sur les grandes orientations sociales et sociétales du pays, scrutin proportionnel pour les législatives. Ils ajoutent vouloir, «de manière immédiate et sans condition», «le gel de la hausse des taxes sur les carburants et l’annulation de l’alourdissement du contrôle technique automobile». 

Tout en condamnant les violences, ils estiment que «le gouvernement ne doit pas répondre à la colère par l’orgueil d’une politique sans issue» et indiquent se tenir «à la disposition du premier ministre pour un premier rendez-vous».

Un péage incendié «par des casseurs» à Narbonne

Dans la zone de péage de Narbonne sud, des bâtiments, dont celui du peloton de gendarmerie, des véhicules de la société Vinci autoroutes ont été incendiés dans la nuit «par des casseurs», en marge d'une manifestation des «gilets jaunes». «Une enquête de nature délictuelle est ouverte», a annoncé le procureur de permanence, qui a affirmé à l'AFP que l'incendie avait été provoqué par des «casseurs».

Vinci précise dans un communiqué être mobilisée «pour rétablir dans les meilleurs délais la continuité du service public, notamment l'A9, coupée dans les deux sens de circulation au niveau de Sète et d'Agde, et ses échangeurs fermés entre Orange et Narbonne, dans le but de limiter au maximum la gêne pour les usagers».

L'incendie, qui s'est produit sur la bretelle de sortie de l'autoroute A9 (Perpignan-Montpellier) dimanche vers 1h et a mobilisé une cinquantaine de pompiers, n'a pas fait de blessés. «Les bâtiments ont été évacués» avant que l'incendie ne se déclenche, a expliqué la préfecture de l'Aude. «Les salariés de Vinci Autoroutes, les ouvriers logés sur place et leurs familles avaient été évacués et pris en charge au cours de la nuit. Aucun d'entre eux n'a été blessé», a confirmé la société.

Les bâtiments incendiés abritaient aussi, outre le peloton autoroutier de la gendarmerie, des locaux d'exploitation de la société Vinci, «notamment le district et le PC sécurité», a indiqué dans son communiqué la société, qui a activé dans la nuit une cellule de crise et déposé plainte. Selon les pompiers, une vingtaine de véhicules de la société ont aussi été incendiés.

Griveaux écarte à nouveau tout «changement de cap»

Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a une nouvelle fois écarté ce matin un changement de cap, demandant «un peu d'union nationale» autour des forces de l'ordre après les violences samedi à Paris. «On a dit que nous ne changerions pas de cap. Parce que le cap est le bon.»

«Ça fait 30 ans que les gens changent de cap tous les 18 mois. Et si on n'avait pas changé de cap tous les 18 mois depuis 30 ans, le pays s'en porterait mieux. Que ceux qui nous donnent des leçons, y compris d'anciens présidents, commencent par regarder ce qu'ils ont fait et laissent le cynisme de côté», a développé le porte-parole du gouvernement, visant sans le citer François Hollande.

«On est dans un moment où un peu d'union nationale devant nos forces de l'ordre, autour de ceux qui sont vraiment dans la galère ferait du bien au pays. En revanche, nous avons une méthode plus ouverte de dialogue», a ajouté M. Griveaux, précisant que l'exécutif était «prêt» à discuter avec les représentants des «gilets jaunes» auteurs d'une tribune appelant à une sortie de crise, publiée dans Le JDD.


412 arrestations à Paris samedi

La préfecture de police de Paris indique qu'il y a eu 412 arrestations hier dans la capitale. 378 individus sont en garde à vue ce matin.

En outre, 133 personnes ont été blessées, dont 23 membres des forces de l'ordre.

EN TWEETS - Un policier : «On nous met en danger»

Notre journaliste Stéphane Kovacs a suivi, hier, la fin de la manifestation auprès, notamment, des forces de l'ordre. Dans ses tweets, elle rapporte la fatigue des agents et le sentiment que certains ont eu d'être débordés : 

Le gouvernement étudie toutes les options pour éviter de nouvelles violences

Le gouvernement étudie toutes les options pour éviter de nouvelles scènes d'émeutes y compris la piste de l'instauration de l'état d'urgence, a déclaré dimanche le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, sur Europe 1.

«Il faut réfléchir aux mesures qu'on peut prendre (...), a déclaré Benjamin Griveaux. Christophe Castaner a évoqué l'état d'urgence. Il a y a une réunion tout à l'heure avec le président de la république, le premier ministre et le ministre de l'Intérieur pour faire d'abord un bilan de la journée d'hier et voir quelles sont les mesures que nous pourrions prendre pour éviter cela parce qu'il n'est pas question que chaque week-end devienne un rendez-vous et un rituel de la violence.»


L'intérieur de l'Arc de Triomphe a été «ravagé»

Le président du Centre des monuments nationaux Philippe Bélaval a posté hier soir une vidéo de l'intérieur de l'Arc de Triomphe saccagé : 





Sur les réseaux sociaux, plusieurs vidéos montrent les pilleurs en action même à l'intérieur du bâtiment. Ce dernier était fermé au public hier. Il le restera aujourd'hui pour réparer les dégâts.



Le monument est un symbole national qui abrite la tombe du soldat inconnu de la Première guerre mondiale. À l'extérieur, il a en outre été couvert d'inscriptions hostiles au pouvoir exécutif par des «gilets jaunes» et des casseurs.

En Argentine, Macron n'a pas prononcé les mots «gilets jaunes»

Emmanuel Macron a réussi pendant trois jours à ne jamais prononcer les mots de «gilets jaunes», malgré un discours, deux conférences de presse et de nombreuses questions sur ce sujet.

Arrivé mercredi soir en Argentine, après 14 heures de vol, le président de la République avait joué de malchance : dès sa sortie de l'avion, victime d'une erreur de protocole, l'actualité l'avait rattrapé. Au lieu d'officiels argentins, il est accueilli par des agents de l'aéroport... en gilet jaune. L'image incongrue de leur poignée de main a beaucoup tourné.



Jeudi, pour sa journée de visite officielle en Argentine, il a choisi de se plonger dans la culture du pays. En commençant par une discussion avec des écrivains argentins, réunis à sa demande dans la plus belle librairie de Buenos Aires. Avec eux, il a disserté de l'imaginaire, de l'importance des parenthèses chez Jorge Luis Borges et confié qu'il écrivait tous les jours. «Une fois que j'aurai fini avec tout cela, je reviendrai à la vérité», a-t-il glissé, cryptique.

Jeudi midi, courte conférence de presse avec son homologue argentin Mauricio Macri. Les journalistes qui l'interrogent sur les «gilets jaunes», à deux jours d'une manifestation à hauts risques, doivent se contenter d'une phrase générique sur la nécessité de donner «à nos travailleurs une place dans la mondialisation».

Le soir, devant la communauté française de Buenos Aires, toujours allusif, il s'est fait plus dur, affirmant que ses décisions ne seront «jamais un recul». «Vous suivez sans doute l'actualité», leur a-t-il dit, sa seule référence aux protestations.

Les questions qui se posent ce dimanche

• L'état d'urgence peut-il être instauré ? Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner ne l'a pas exclu samedi soir. «Je n’ai pas de tabou», a-t-il indiqué. La mesure est préconisée par deux syndicats policiers.

• Les forces de l'ordre étaient-elles suffisantes à Paris ? Les autorités ont annoncé que 4600 hommes avaient été mobilisés à Paris. Selon les récits de nos reporters, certains agents ont indiqué qu'ils étaient fatigués et engagés depuis 5h du matin, sans relais ni ration.

• Les casseurs sont-ils des «gilets jaunes» ? Le ministre de l'Intérieur a indiqué hier soir que sur les 287 personnes arrêtées à Paris, peu avaient le profil de «casseurs», sous-entendu les "gilets jaunes" ont été emmenés par «des professionnels de la casse qui savent eux s'enfuir avant de se faire arrêter».

• Les violences peuvent-elles s'étendre ? Hors Paris, des violences ont été relevés au Puy-en-Velay, à Tours, à Tarbes, à Marseille ou Dijon. Des dégâts importants ont été constatés.

• À combien s'élèvent les dégâts ? Quel est le bilan des opérations «péages gratuits» réalisées depuis plusieurs jours par les «gilets jaunes» ? Pour l'heure, nous n'avons pas de réponse à ces interrogations. 

VIDÉO - Les images de ce qu'il s'est passé samedi

Une réunion en fin de matinée à l'Élysée

Attendu sur le sol français en fin de matinée en provenance du sommet du G20 en Argentine, le chef de l'État doit retrouver le premier ministre Édouard Philippe, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner et «les services compétents» pour tenter de trouver une réponse à un mouvement qui semble avoir échappé à tout contrôle.

L'ampleur des violences, qui ont fait une centaine de blessés, a conduit Édouard Philippe à annuler son déplacement en Pologne pour le sommet sur le climat COP 24. Il s'est rendu dès samedi soir dans un commissariat parisien pour remercier les forces de l'ordre.

Ce qu'il faut retenir de la journée de samedi

• Des violences qui ont éclipsé le message des «gilets jaunes»

Véhicules et restaurants incendiés, magasins saccagés et pillés, forces de l'ordre et de secours prises à partie : du quartier de l'Opéra à la prestigieuse avenue Foch en passant par la rue de Rivoli, les scènes de guérilla urbaine se sont répétées dans plusieurs quartiers huppés de la capitale, éclipsant le message porté ailleurs en France par des dizaines de milliers de «gilets jaunes».

» Lire notre article résumé : «Gilets jaunes» : de Paris à Marseille, de nombreuses villes touchées par les violences

• À Paris, une centaine de blessés et 287 interpellations

Les violences ont fait une centaine de blessés dont 14 parmi les forces de l'ordre. Selon le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, un «gilet jaune» est actuellement entre la vie et la mort. En tout, 4600 policiers et gendarmes étaient mobilisés sur la capitale. Ils ont interpellé 287 personnes aujourd’hui.

» Retrouvez notre reportage : «Gilets jaunes» : un samedi de violences en plein Paris

• Face aux violences, Castaner n’exclut pas d’instaurer l’Etat d’urgence

«Tout ce qui permettra de sécuriser plus, moi je n'ai pas de tabou. Je suis prêt à tout regarder», a déclaré le ministre de l’Intérieur sur BFMTV, qui a également tenu à faire la distinction entre les manifestants et «les casseurs camouflés en "gilets jaunes"», des «professionnels du désordre» venus pour «blesser, dégrader, piller, tuer même».

• Macron convoque une réunion ce dimanche

«Les coupables veulent le chaos. Ils trahissent les causes qu'ils prétendent servir. Ils seront identifiés et tenus responsables de leurs actes devant la justice.» Depuis l’Argentine, le président a condamné les violences et prévu une réunion ce dimanche avec les principaux acteurs du gouvernement.

• Ailleurs en France, d’autres violences

La préfecture de Haute-Loire, au Puy-en-Velay, a été incendiée. À Tours, de violents affrontements ont éclaté, faisant une trentaine de blessés, dont un manifestant qui a eu la main arrachée. À Marseille, plusieurs commerces ont été pillés, des casseurs ont fait dégénéré un défilé de «gilets jaunes» à Saint-Etienne.

• L’opposition met en cause le gouvernement

De Marine Le Pen à Jean-Luc Mélenchon, en passant par Laurent Wauquiez, plusieurs figures de l'opposition ont accusé le gouvernement de mettre en scène ces violences pour discréditer le mouvement des «gilets jaunes». 

» «Gilets jaunes» : Laurent Wauquiez demande l'organisation d'un référendum

Bonjour à tous

Bonjour à tous, nous suivons dans ce live les suites des manifestations de samedi et de la crise des «gilets jaunes». Des violences ont été perpétrées à Paris et en régions. N'hésitez pas à nous faire part de vos avis dans les commentaires.

EN DIRECT - «Gilets jaunes» : Édouard Philippe recevra lundi les chefs de parti politique

S'ABONNER
Partager

Partager via :

S'abonner
2362 commentaires
  • PATYZ

    le

    oups, Jacques J.1 est très remonté mais ça fait un bien fou tant ce cri de colère semble sincère

  • Esther45

    le

    excellente analyse de la situation par Xavier Raufer ... attention
    ttps://www.atlantico.fr/decryptage/3560287/violence-a-paris--mauvais-gestion--probleme-de-fond--risque-de-derapage-incontrole-xavier-raufer#comment-703758

  • TRES FACHE

    le

    Quel courage ce Macron. C'est lui qui met le feu par ses décisions de taxes et autres et qui refuse de réfléchir à un autre moyen de traiter l'environnement et ensuite il envoie le pompier Philippe pour affronter le sinistre. Quand tout brûlait il était à 10000 kms de là et à son retour il a joué les affligés par ce qu'il découvrait. Il aurait dû savoir que cela allait arriver. C'est la preuve de sa totale incompétence à gérer le pays.

À lire aussi