Soutenez

Grippe: la contre-performance du vaccin expliquée

TORONTO – Des études ont déjà démontré que le vaccin contre la grippe n’avait offert qu’une protection modeste au cours de l’hiver de 2012-2013, au cours duquel l’influenza avait frappé particulièrement fort.

Désormais, des travaux canadiens permettent d’avancer une explication à cette protection moindre offerte par le vaccin.

Au dire des scientifiques, les mutations survenues au cours de la fabrication du vaccin ont en fait entraîné un désaxage par rapport à sa cible, les virus de souche H3N2.

Ceux-ci furent responsables de la majorité des cas d’influenza documentés l’hiver dernier; ce groupe de virus entraînent des maladies graves chez les aînés.

Selon les chercheurs, la souche H3N2 sélectionnée par l’Organisation mondiale de la santé pour le vaccin 2012-2013 correspondait bien aux virus qui circulaient cette année-là.

Mais le virus adapté utilisé pour la production du vaccin à grande échelle avait subi des mutations qui le rendaient moins efficace contre ceux en circulation.

Cette adéquation entre les deux familles de virus n’aurait pas entraîné de problèmes importants en Amérique du Nord cet hiver, puisque la quasi-totalité de l’activité grippale était provoquée par la souche H1N1.

Mais le même virus H3N2 a été sélectionné pour servir au vaccin de l’an prochain, ce qui porte à croire qu’il pourrait y avoir un problème si des virus de ce groupe jouent un rôle important dans le cadre de la prochaine saison grippale.

L’étude, publiée dans le magazine scientifique PLoS One, est dirigée par la Dr Danuta Skowronski, une experte sur l’influenza du Centre de contrôle des maladies de la Colombie-Britannique. Parmi ses collègues, on trouve des chercheurs de l’Institut national de santé publique du Québec.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.