"Mars n’est pas un plan B" : le puissant discours d’une astronaute de la Nasa
A Katowice, à l’occasion de la COP24, l'ex-astronaute américaine Mae Jemison a appelé à une prise de conscience générale.
L'ex-astronaute américaine Mae Jemison a appelé mardi le monde à "une prise de conscience" des menaces du changement climatique, soulignant devant la COP24 sur le climat que la planète Mars ne pourrait pas devenir "un plan B" pour l'humanité. Même si la lutte contre le changement climatique est "peut-être le problème le plus important" auquel l'humanité ait jamais été confronté, "nous devons le résoudre et c'est vraiment important de comprendre que c'est notre problème à tous", a déclaré la première afro-américaine à être allée dans l'espace, au 3e jour de la 24e Conférence de l'ONU sur le climat (COP24) à Katowice, en Pologne.
"Quand les gens disent +sauvez la Terre+, ils se trompent. Il ne s'agit pas de sauver la Terre, il s'agit de s'assurer qu'on ne continue pas à l'endommager au point qu'elle ne puisse plus nous accueillir", a-t-elle noté, évoquant l'"incroyable planète bleue", "forte et résistante", qu'elle avait vue depuis la fenêtre d'une navette spatiale en 1992. "Nous devons être très clairs, c'est une première prise de conscience: la Terre n'a pas besoin de nous, nous avons besoin de la Terre. Et malgré mon envie d'aller sur Mars, ce n'est pas un plan B pour notre civilisation et notre espèce", a-t-elle encore ajouté.
« La communauté internationale a réussi à faire face à la menace existentielle de l'appauvrissement de la couche d'ozone. Nous pouvons faire la même chose avec les émissions de #GES. » a déclaré L'astronaute américaine @maejemison à la #COP24 https://t.co/85EhbTQI8X pic.twitter.com/m8JztdyU8B
— ONU Climat (@CCNUCC) 4 décembre 2018
200 pays réunis
Quelque 200 pays sont réunis depuis dimanche à Katowice, capitale polonaise du charbon, pour tenter de donner vie à l'accord de Paris. Ils doivent finaliser d'ici mi-décembre les règles d'application de ce pacte de 2015 qui vise à limiter le réchauffement de la planète à +2°C, idéalement +1,5°C, par rapport à l'ère pré-industrielle.
A lire : Rapport du GIEC, "De grandes catastrophes humanitaires sont à venir"
Un récent rapport des scientifiques du Giec , tout en évoquant les nettes différences en termes d'impacts attendus entre ces deux objectifs, a souligné qu'il faudrait, pour rester sous +1,5°C, réduire les émissions de CO2 de près de 50% d'ici à 2030 par rapport à 2010.