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Dans la baie de Somme, la densité de poissons en baisse de 80 % en trente ans

De 200 000 individus par mètre carré il y a trois décennies, on ne trouve plus que 40 000 individus aujourd’hui, selon l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer.

Le Monde avec AFP

Publié le 05 décembre 2018 à 15h42, modifié le 05 décembre 2018 à 15h42

Temps de Lecture 1 min.

Près du port du Hourdel, dans la baie de Somme, le 5 août 2016.

Que vont devenir cabillauds, flets, merlans, limandes ou autre harengs de la baie de Somme ? La densité des poissons, toutes espèces confondues, a diminué de 80 % en trente ans dans cette immense baie du littoral picard, selon une étude de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer). Elle est ainsi passée de 200 000 individus par mètre carré à 40 000 individus, conclut l’étude, qui impute cette chute à la hausse de la température de l’eau.

« Cette diminution substantielle touche principalement les espèces à croissance rapide et ainsi précocement matures pour la reproduction, comme la limande, la plie, le sprat ou le hareng », souligne l’étude, publiée dans la revue Global Change Biology. Ces espèces sont particulièrement sensibles aux variations de l’environnement, davantage que les espèces à croissance lente comme le bar par exemple, selon l’Ifremer.

Augmentation rapide de la température

Pour l’Institut, ce bouleversement est bien dû au réchauffement des océans, exacerbé dans le cas de la baie de Somme. « La température de l’eau en Manche est-Mer du Nord a connu une augmentation rapide sur la période étudiée, entre 0,3 et 0,4 °C par décennie, avec une accélération entre 1998 et 2003 (plus de 1 °C entre ces cinq années), soit une hausse quatre fois supérieure au réchauffement moyen de l’ensemble des océans », affirme l’Ifremer.

« D’ici 2100, la hausse des températures en Manche Est-Mer du Nord pourrait atteindre 2,5 à 3 °C par rapport à la période actuelle, ce qui risque d’amplifier les effets néfastes déjà observés en baie de Somme. »

Pour réaliser cette étude, l’Ifremer s’est appuyé sur des données recueillies entre 1987 et 2012 avec des engins de pêche standardisés, utilisés chaque année à la même période.

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Le Monde avec AFP

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