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Plus de 200 personnes manifestent contre le logement insalubre devant la mairie de Marseille

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Les manifestants ont marché lundi jusque sous les fenêtres de Jean-Claude Gaudin pour exprimer leur colère et lui "demander des comptes", après le report du Conseil municipal consacré au logement insalubre.

Des centaines de marseillais ont "demandé des comptes" au maire après l'annulation du conseil municipal
Des centaines de marseillais ont "demandé des comptes" au maire après l'annulation du conseil municipal © Radio France - Laurent Grolée

À Marseille, entre 200 et 300 personnes se sont rassemblées ce lundi matin sur le Vieux-Port à la suite de l'annulation du conseil municipal, initialement prévu ce lundi et dédié au logement indigne, plus d'un mois après le drame de la rue d'Aubagne. 

Une mairie barricadée et protégée par des policiers

En tête du cortège, huit manifestants tenaient chacun un cercueil en carton noir, avec dessus le nom des huit victimes de la rue d'Aubagne. "Marseille, droit au logement, réquisition inconditionnelle des logements vides", invitait une pancarte jaune. Des élus d'opposition ont rejoint la manifestation, notamment Samia Ghali, sénatrice PS, qui a dénoncé "un hold-up démocratique". "C'est pas des gilets jaunes, ce sont des gens en souffrance qui manifestent, de quoi a peur la mairie ?", a-t-elle demandé.  Sous les fenêtres de l'Hôtel de ville, entièrement barricadé et protégé par des dizaines de policiers, les manifestants ont scandé "réquisition, réquisition !" et "Gaudin, démission !".

Dimanche, Jean-Claude Gaudin, le maire de Marseille, avait justifié dans un communiqué le report du conseil municipal en invoquant "le risque de débordements devant l'Hôtel de Ville". "Compte tenu des débordements qu’ont connus les manifestations de ces derniers jours et [samedi] encore à Paris comme dans l’ensemble du pays, j’ai informé M. le Préfet de Région, Pierre Dartout, de ma décision de renvoyer le Conseil municipal prévu ce lundi 10 décembre", affirmait l'élu.  

Des mesures d'urgence devaient être entérinées

Le conseil municipal devait notamment entériner une série de mesures "d'urgence", notamment la prise en charge des frais d'obsèques des victimes, ou encore la gratuité de l'accueil en crèche pour les personnes évacuées.

Un nouveau conseil municipal d'ici la fin de l'année

A la suite de cette annonce, l'opposition a demandé au maire de rencontrer les citoyens et de convoquer un nouveau conseil municipal dédié à l'urgence de la crise du mal logement à Marseille, d'ici la fin de l'année. Le maire n'a donné aucune nouvelle date pour la tenue du conseil mais a indiqué qu'il sera programmé "avant la fin de l'année, sitôt que toutes les conditions de sécurité et de sérénité seront réunies".

Depuis la catastrophe, près de 1.500 personnes ont été évacuées de près de 200 immeubles en mauvais état dans la ville.

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