Le gouvernement de Donald Trump a demandé mardi à la Cour suprême des États-Unis d'intervenir pour qu'un décret présidentiel restreignant le droit d'asile puisse entrer en vigueur, malgré le veto de juges fédéraux.

Le président américain, qui a fait de l'immigration un de ses chevaux de bataille, a signé le 9 novembre un décret pour rejeter automatiquement les demandes d'asile déposées par des personnes ayant traversé illégalement la frontière.  

Des associations de défense des droits de l'Homme avaient immédiatement saisi la justice et le 20 novembre, un juge californien avait donné tort à l'exécutif, déclenchant l'ire de Donald Trump.

Vendredi, un tribunal d'appel de San Francisco a validé cette décision, estimant que les nouvelles règles étaient «en contradiction avec les lois existantes des États-Unis».

L'administration a réagi dès mardi, en demandant à la Cour suprême de suspendre en urgence ces décisions, alors que des milliers de migrants venus d'Amérique latine se massent à la frontière avec le Mexique.

L'injonction des juges «empêche la mise en place d'une politique nationale importante qui vise [...] à rétablir le contrôle souverain de la frontière américaine», a-t-elle plaidé dans son recours.

L'an dernier, le 45e président des États-Unis avait déjà connu des déboires judiciaires avec un décret migratoire controversé.  

Sa première mesure phare dans le domaine - l'interdiction de voyager aux État-Unis pour des ressortissants de pays à majorité musulmane - avait elle aussi été bloquée à plusieurs reprises en justice, avant que la Cour suprême ne valide sa dernière version.