POLITIQUE - L'Assemblée nationale et les membres du gouvernement ont observé ce mercredi 12 décembre une minute de silence après l'attentat qui s'est déroulé la veille sur le marché de Noël de Strasbourg. Lors de la traditionnelle séance des Questions au gouvernement, le député LREM d'Alsace Bruno Studer a pris la parole pour rendre à son tour un hommage ému aux victimes et aux services de secours, criant au passage sa colère contre les théories du complot qui ont surgi dans la foulée de l'attaque.
"Hier soir, un Strasbourgeois né à Strasbourg, un Alsacien né en Alsace, un Français né en France, et n'ayant grandi nulle part ailleurs qu'à Strasbourg, en Alsace et en France, a décidé pour des raisons que l'enquête déterminera de semer la terreur sur le marché de Noël de Strasbourg", a lancé le député de la 3e circonscription du Bas-Rhin, la voix coupée par l'émotion, et contraint de s'interrompre pour retenir un sanglot.
Après avoir renouvelé ses condoléances aux victimes, dont "certaines luttent encore pour leur vie", Bruno Studer s'est alarmé de l'absence d'union nationale face à ce type d'attaques meurtrières. "Dans ce moment tragique où je veux croire à l'union, au rassemblement, j'exprime notre honte, notre colère face à ceux qui crient au complot d'État et qui voudraient que ce soit la République qui ait organisé cet attentat", s'est-il indigné, dans une référence aux nombreuses accusations circulant notamment sur les pages Facebook des gilets jaunes.
"Ceux-là dans le confort de leur anonymat sur les réseaux sociaux, derrière un écran de smartphone ou un clavier d'ordinateur, nous devons le dire, font preuve d'indignité", a-t-il dénoncé. Avant de conclure: "Noël ne sera plus jamais comme avant à Strasbourg. Plus jamais. Mais Noël doit rester, et restera toujours un moment de partage, de fraternité".
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