Crédit : National Butterfly Center

« Les murs aux frontières sont des condamnations à mort, autant pour la faune que pour les humains », dénonce Amanda Munro, du centre environnemental Southwest auprès du quotidien britannique The Guardian. Début décembre 2018, la Cour suprême des États-Unis a autorisé l’administration Trump à passer outre 28 lois fédérales, notamment celles qui concernent les espèces menacées d’extinction et la pollution atmosphérique. Cela signifie que 33 nouveaux kilomètres de mur vont être érigés, au cœur du Rio Grande et du National Butterfly Center

« Les murs aux frontières sont des condamnations à mort, autant pour la faune que pour les humains », dénonce Amanda Munro, du centre environnemental Southwest auprès du quotidien britannique The Guardian. Début décembre 2018, la Cour suprême des États-Unis a autorisé l’administration Trump à passer outre 28 lois fédérales, notamment celles qui concernent les espèces menacées d’extinction et la pollution atmosphérique. Cela signifie que 33 nouveaux kilomètres de mur vont être érigés, au cœur du Rio Grande et du National Butterfly Center

Dans ce sanctuaire, les visiteurs peuvent actuellement observer 60 variétés de papillons, dont l’habitat, qui s’étend sur plus 40 hectares, devrait être détruit dès février 2019. « Dans le centre, on se croirait dans Fantasia. Lorsqu’on s’y promène, il faut se couvrir la bouche pour ne pas aspirer de papillon », décrit la directrice du parc, Marianna Wright. 

Si la disparition de ce sanctuaire inquiète beaucoup les locaux, certains dénoncent avant tout l’aspect inhumain et dangereux d’un tel mur. « Les familles qui tentent d’entrer aux États-Unis vont être repoussées dans le désert, pour y mourir », dénonce ainsi Scott Nicol, du Sierra Club Borderlands, une ONG qui défend les droits civiques.

Pour lui, les conséquences de la construction du mur sont encore plus désastreuses qu’elles n’y paraissent. « Les murs empêchent les animaux sauvages d’accéder à la nourriture, à l’eau et à leurs congénères, dont ils ont besoin pour survivre. Ils affaiblissent la diversité génétique, fragmentent l’habitat et piègent les animaux lors d’inondations meurtrières. En parallèle, ils poussent les demandeurs d’asile désespérés à risquer leur vie dans le désert impitoyable », alerte le co-président de l’organisation. 

Sources : The Guardian