SONDAGE. Si on revotait aujourd'hui pour la présidentielle, Le Pen serait en tête, Macron tiendrait le choc
Malgré la crise des Gilets jaunes, Emmanuel Macron ferait mieux qu'en 2017… mais moins bien que sa rivale d'extrême droite, Marine Le Pen, qui gagnerait
Si le premier tour de la présidentielle avait lieu aujourd'hui, en plein mouvement des Gilets jaunes , c'est Marine Le Pen qui capitaliserait sur la colère. Selon l'enquête de l'Ifop pour le JDD, elle arriverait en tête du scrutin. Plus étonnant, le score d'Emmanuel Macron n'en serait pas érodé : le chef de l'État ferait même mieux qu'en 2017. En présence des mêmes candidats qu'il y a 20 mois, 27% des sondés se disent prêts à voter pour la présidente du Rassemblement national (contre 21,3% de suffrages recueillis le 23 avril 2017). Le chef de l'État, lui atteint 25% (24 % l'année dernière).
Si le candidat des Républicains était Laurent Wauquiez et non François Fillon, la députée du Pas-de-Calais et le chef de l'État se retrouveraient à égalité, à 27,5%. "La campagne ratée de Marine Le Pen en 2017, sa prestation catastrophique lors du débat de l'entre-deux-tours semblent avoir été oubliées, considère Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l'Ifop. Il y a un vrai effet Gilets jaunes qui la pousse." Le Pen "atteint un score impressionnant chez les ouvriers, à 58%", ajoute le sondeur.
De faibles alternatives
Macron, lui, a l'avantage chez les retraités (37%) et dans l'agglomération parisienne (30%). Il parvient ainsi à gagner entre un et trois points et demi (selon l'hypothèse Fillon ou Wauquiez) par rapport à son score d'avril 2017. "Le big bang électoral se poursuit, estime Dabi. On n'est plus dans une bipolarisation où un chef de l'État impopulaire aurait déjà perdu la présidentielle. Au contraire, ça reste ouvert."
Le socle électoral de Macron reste donc solide, faisant d'En marche le seul parti de gouvernement capable d'offrir une alternative. Car la droite républicaine plafonne à 13% (Fillon) ou 10% (Wauquiez) ; le Parti socialiste autour de 8%. Enfin, Jean-Luc Mélenchon, s'il devient le troisième homme du match, est en baisse constante par rapport à ses 19,6% d'avril 2017 : 13 à 14% des interrogés voteraient pour lui aujourd'hui. Pas d'"effet Gilets jaunes" pour les Insoumis.
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