TENNIS - Serena Williams pourrait ressortir la combinaison qui lui a valu tant de critiques lors de sa participation à Roland Garros en mai dernier. L'association des joueuses de tennis, la WTA, a ratifié ce lundi 17 décembre un ensemble de mesures adaptées aux joueuses revenant de maternité.
Le président de la WTA, Steve Simon, a précisé que l'institution souhaitait les "soutenir pleinement dans leur retour à la compétition". Il a également annoncé une modernisation du "code vestimentaire".
Ces mesures avaient fuité la semaine dernière après la publication d'un document sur les réseaux sociaux. Elles concernent en premier lieu le "classement protégé", dispositif qui permet, durant une période transitoire, de conserver son ancien classement au retour d'une absence longue durée, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d'article.
Si le retour sur le circuit d'une joueuse, y compris de premier plan, après avoir donné naissance à un enfant n'est pas une première - on pense à la Belge Kim Clijsters et à la Biélarusse Victoria Azarenka - le cas emblématique de Serena Williams a vraisemblablement fait bouger les choses et poussé la WTA à réviser dès 2019 son système de "classement protégé".
"Une joueuse qui a un classement protégé pour la grossesse a une période de 3 ans pour utiliser ce classement protégé, qui commence maintenant à la naissance de l'enfant", et non plus à la date du dernier tournoi joué, a souligné Steve Simon dans le communiqué de la WTA.
Désormais, le "classement protégé" pourra être enclenché lors de douze tournois, au lieu de huit précédemment, lors d'absences supérieures à 52 semaines.
"Ces changements sont conçus pour soutenir pleinement les joueuses dans leur retour à la compétition, tout en maintenant les normes les plus élevées en matière de compétition sportive et d'équité", a ajouté Steve Simon.
C'est à Roland-Garros que cette question a pris de l'ampleur. De retour de grossesse mi-2018, Serena Williams disputait alors son premier tournoi du Grand Chelem depuis seize mois. Tombée à la 451e place mondiale, les organisateurs parisiens avaient décidé de ne pas lui attribuer de tête de série.
S'en était suivi une remise en question des règles de la WTA, qui a débouché sur les décisions publiées le 17 décembre. Dorénavant, "aucune joueuse ne sera écartée de sa position de tête de série gagnée", assure la WTA.
Jupe ou leggins
Serena Williams aurait encore pesé dans le choix de moderniser le code vestimentaire de la WTA. Elle avait été au centre d'une autre polémique à Roland-Garros, autour de sa combinaison moulante noire. La WTA a jugé que "les leggings et les shorts de compression peuvent être portés avec ou sans jupe, short ou robe".
"Il n'y a aucune interdiction sur ces sujets. Nous comprenons l'importance de moderniser le code vestimentaire et de s'assurer que nos joueuses aient la flexibilité de choisir les vêtements qu'elles portent", a déclaré Steve Simon.
De retour de grossesse, Serena Williams, ambassadrice N.1 du tennis mondial, a porté la question sur le devant de la scène. Moins d'un an après, la WTA adapte son règlement aux joueuses revenant de maternité.
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