Depuis que ces fresques colorées ont recouvert ce village, les bulldozers ont passé leur chemin.

Trop beau pour être démoli. C’est l’histoire du petit quartier de Nantun District à Taiwan, sauvé par son dernier habitant.

Publié le |Mis à jour le |Pour information, cet article a été écrit il y a 5 ans.

A 96 ans, Huang Yung-Fu, celui que l’on surnomme « Papy arc-en-ciel  » a réussi à combattre les bulldozers qui menaçaient son village en dessinant des oiseaux, des chats et des personnages colorés sur les façades de son quartier de Taichung à Taiwan.

Il y a 37 ans, l’ancien militaire originaire de Hong Kong s’installe dans ce village de vétérans de Nantun District, Taichung. Un village qui, comme bien d’autres sur l’île, a été construit à la va-vite pour loger les soldats chinois et leurs familles en exil. En effet, après la guerre civile qui opposa les communistes aux forces du Kuomintang (plus ancien parti politique de la Chine contemporaine) dans les années 1950, ces derniers ont été contraints de fuir en direction de l’île voisine de Formose (Taïwan).

Source : Shutterstock

Papy fait de la résistance

Avec le temps, ces habitations se délabrent et les quartiers sont peu à peu rasés au profit de nouveaux ensembles d’immeubles. Mais Huang Yung-Fu n’a pas dit son dernier mot. Alors que ses voisins quittent le navire, il résiste et refuse de déménager. En 2008, pour redonner de la vie à son village il commence à en peindre, d’abord un oiseau dans son salon, puis sur les façades et enfin sur la route. Petit à petit, la couleur s’empare des ruelles. Du sol à la charpente, les animaux, tous plus extraordinaires les uns que les autres, fleurissent ça et là.

Source : Shutterstock

Sur les 1 200 maisons, il n’en reste plus que 11, mais lesquelles ! Lorsque le quartier est menacé de destruction, les étudiants de l’université voisine attirent l’attention de l’opinion publique sur ce « Rainbow village ». Finalement, le gouvernement décide alors de le préserver. Riche idée puisqu’il est devenu une véritable attraction touristique, attirant chaque année près d’un million de visiteurs et, plus récemment, les caméras de la BBC. 

Sans le vouloir, « Papy arc-en-ciel » a sauvé son village ! Ce n’est pas pour autant que l’artiste autodidacte a décidé de raccrocher les pinceaux. Huang Yung-Fu continue inlassablement son oeuvre, se levant parfois à 3 heures du matin pour rehausser le ton de tel tel animal psychédélique.

Source : Shutterstock
Source : Shutterstock
Source : Shutterstock
Source : Shutterstock
Source : Shutterstock
Source : Shutterstock
Source : Shutterstock
Source : Shutterstock

Les pinceaux comme instrument de résistance pacifique. Inspirant non ?

Vous êtes sur Whatsapp ? Nous aussi ! Rejoignez la chaîne Whatsapp POSITIVR pour accéder en exclusivité à nos dernières actus sur votre messagerie préférée. Ça se passe par ici !

Une faute d'orthographe ? Une erreur dans l'article ? Un problème ? Dites-nous tout !