VIOLENCEUne journaliste de France 3 agressée lors d'un reportage «Gilets jaunes»

«Gilets jaunes»: Une journaliste de France 3 agressée d'un coup de queue de billard

VIOLENCELa JRI a passé la soirée aux urgences...
Une caméra de France 3 posée à terre
Une caméra de France 3 posée à terre - AFP PHOTO
V. J.

V. J.

Un rond-point près de Paris, à Limay dans les Yvelines. Il est occupé par les « gilets jaunes », mais la nuit de lundi à mardi, une altercation a fait un blessé grave. « Notre rédacteur en chef nous avait demandé d’aller voir ce qu’il s’était passé, explique à L'Express Marion, journaliste à France 3 Ile-de-France. Jusque-là, rien d’extraordinaire. » Mais la chaîne du service publique est au cœur d’une polémique, depuis l’histoire de la pancarte anti-Macron retouchée, et la journaliste et son collègue ont été pris à partie, insultés : « menteurs », « vendus »…

La soirée aux urgences

Alors qu’elle faisait des images au sol, la JRI a été frappée à la tête par-derrière : « Je n’ai rien vu venir, je n’étais pas préparée à ça. J’entends le bruit d’une queue de billard et la douleur me tombe sur la mâchoire. Le mec m’a donné un coup comme il l’aurait fait avec une batte de baseball ». Elle passera la soirée aux urgences, et a trois jours d’ITT.

Mais avant, elle a confronté son agresseur. Un « gilet jaune » ? « Je ne sais pas, raconte-t-elle à L’Express. Il était présent autour du rond-point, mais autour de nous, il y avait des manifestants portant des gilets jaunes, et d’autres non… En tout cas, je suis allée le voir, et je lui ai demandé pourquoi il avait fait ça. Il ne m’a pas répondu, il s’est tout simplement barré. »

De l’huile sur le feu

Le SNJ de France Télévisions a apporté son soutien à sa consœur dans un communiqué, et demandé à la direction de remettre en perspective le drame : « La direction de France 3 Paris Ile de France, consciente depuis peu que les journalistes de terrain sont des cibles, a pris des mesures de précaution pour les manifestations des Champs-Elysées par exemple, et là elle vient de porter plainte, ce qui n’arrivait que rarement par le passé. Mais tout ceci n’a aucun sens quand, dans le même temps, la télévision publique met elle-même de l’huile sur le feu, par ses fautes éthiques et déontologiques ».

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