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La photo de Mehdi Nemmouche en repérage la veille de l'attentat au musée juif de Bruxelles révélée pour la première fois

Jeudi, la cour d’assises de Bruxelles ouvrira les débats concernant la fusillade commise au musée juif le 24 mai 2014. Ce jour-là, quatre personnes ont perdu la vie. C’était l’un des premiers attentats commis sur le sol européen par l’organisation terroriste état islamique. Principal accusé : Mehdi Nemmouche. Pour la première fois, des images du repérage effectué la veille par le tireur sont révélées.

Le 23 mai 2014, la veille de l’attentat au musée juif de Bruxelles, une caméra saisit l’image d'un homme costumé. Il déambule à deux pas du musée en question.

L’enregistrement était passé inaperçu jusqu’il y a peu. Désormais, les enquêteurs sont formels : cet individu est la même personne que l’auteur de la fusillade et il correspond aux photos de Mehdi Nemmouche. "C'est important parce que s'il y a un repérage, il y a forcément préméditation, explique M. Dalne, au micro de RTL INFO. Le caractère de l'assassinat est alors avéré".


Nemmouche a tué ceux qui croisaient son chemin en 82 secondes

Le lendemain, à 15h27’47  précisément, un homme porteur de deux sacs s’engouffre dans le porche du numéro 21 et abat Myriam et Emmanuel Riva de deux balles tirées quasiment  à bout touchant.

L’assaillant avance de quelques mètres vers un bureau  dont la porte est ouverte. Le jeune homme chargé de l’accueil, vient vers lui. Ils se sont parlé la veille. Mais ce jour-là, Alexandre Strens, 26 ans, n’a aucune chance, il est atteint d’une balle dans la tête.

Sa collègue Dominique Sabrier est à quelques pas. L’homme la vise elle aussi mais son arme s’enraye. De son sac, il en sort une autre… une arme longue cette fois. Dominique Sabrier est sa 4ème victime. Le meurtrier repart tranquillement. À 15h48'49, il repasse devant la même caméra.

Les faits auront duré 82 secondes.

L’OCAM relève le niveau d’alerte. Il est porté à 4, le maximum pour tous les lieux liés à la communauté juive. L’auteur des faits a disparu dans une ruelle. "Nous faisons appel à la population pour retrouver l'auteur", avait alors dit la porte-parole du parquet de Bruxelles, Ine Van Wymeersch, lors de la conférence de presse qui avait suivi.

Moins d'une semaine plus tard, il fuit à Marseille

Six jours plus tard, à Marseille, un bus arrive de Bruxelles vers 12h30. Les douaniers montent à bord et fouillent les passagers. Mehdi Nemmouche est porteur d’un revolver calibre 38 chargé et prêt à faire feu.

Il est arrêté. Dans ses bagages, une kalachnikov, des munitions et les mêmes vêtements que ceux portés par le tueur du musée. "Il est tout à fait possible que ce sac ait été remis postérieurement aux faits à Mehdi Nemmouche par le véritable auteur de la tuerie", avait à l'époque nuancé son avocat, Sébastien Courtoy.

Medhi Nemmouche  est connu pour 22 infractions de droit commun. Incarcéré de 2007 à 2012, il s’est illustré par son islamisme radical avant de rejoindre la Syrie. Au cours de sa garde à vue, l’homme est entendu à huit reprises. Il invoque son droit au silence.

Le 29 juillet 2014, il est transféré vers la Belgique où il n’est guère plus loquace. L’enquête révèle qu’il est arrivé à Bruxelles le 30 mars 2014.

Il passe une nuit dans cette auberge de jeunesse  avant de louer un studio à Molenbeek où il aurait enregistré les vidéos de revendication.

Le 28 mai, il achète un billet pour Marseille au siège d'Eurolines. En sortant des bâtiments, il est filmé en compagnie d’un homme chauve porteur d’un gros sac. Cet homme ne sera jamais identifié.

En décembre 2014, Nacer Bendrer est interpellé à Marseille. Il est soupçonné d’avoir fourni les armes à Mehdi Nemmouche. Il doit lui aussi répondre d’assassinat terroriste.

Le procès des deux hommes devrait durer 7 semaines.

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