Un test qui a duré 10 secondes
Oubliez l’énergie solaire. Oubliez les énergies renouvelables. Oubliez le pétrole et toutes les sources d’énergies fossile. La Chine vient de faire ce qui pourrait bien être une avancée décisive dans le domaine de la fusion nucléaire.
On parle là du ” Experimental Advanced Superconducting Tokamak” ou “East” pour les intimes. Un réacteur à fusion situé à Hefei en Chine qui vient d’atteindre une température six fois plus élevé que le Soleil : 100 millions de degrés. Il s’agit en fait de la température idéale pour générer la fusion. Si c’est trop froid, les atomes ne se déplacent pas assez vite. Si c’est trop chaud, ils vont trop vite. Il faut donc atteindre cette température qui est de six fois celle du cœur du soleil. Mais c’est aussi très compliqué à maintenir. Le East n’y est parvenu que pendant 10 petites secondes.
Le soleil artificiel durable est encore loin
C’est important pour la Chine et pour le monde de l’énergie. La Chine ne pensait pas durer beaucoup plus longtemps, il s’agit d’un petit réacteur expérimental incapable de maintenir cette chaleur plus longtemps. Il fait seulement 400 tonnes et onze mètres de haut Toutefois à terme, l’idée est bien d’en faire un système permanent pour fournir de l’énergie. Capable d’alimenter des villes entières. Avantage non négligeable, cela ne produit aucun déchet nucléaire ni de CO2.
En France, c’est aussi ce que font les scientifiques à l’ITER de Cadarache, un projet de réacteur à fusion par confinement magnétique. A chaque fois l’idée est de créer un plasma suspendu à l’intérieur du réacteur à très haute pression. Mais à chaque fois, le test demande aussi de grandes quantités d’énergie. 10 Mégawatts pour le test mené en Chine. Sans en produire la moitié. Un défaut qu’il faudra réussir à résoudre…
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