On a testé Véligo, le vélo électrique à louer en Ile-de-France

EXCLUSIF. Cette robuste bicyclette bleue à assistance électrique sera proposée en location à la rentrée de septembre, à 10 000 exemplaires. Nous avons pu l’essayer avant sa présentation officielle ce vendredi.

 Paris. A partir de septembre 2019, ce vélo à assistance électrique sera proposé en location longue durée (six mois maximum) pour 40 € par mois par Ile-de-France Mobilités.
Paris. A partir de septembre 2019, ce vélo à assistance électrique sera proposé en location longue durée (six mois maximum) pour 40 € par mois par Ile-de-France Mobilités. (LP.)

    D'après Ile-de-France Mobilités (IDFM), c'est le plus grand service de ce type au monde. Des vélos électriques vont être proposés par l'autorité organisatrice des transports dans la région, à partir de septembre 2019, en location longue durée. Pour six mois maximum (voir encadré), les Franciliens désireux de tester ce mode de déplacement vont pouvoir louer un vélo, pour 40 € mensuels, entretien compris. «Près de 200 000 Franciliens vont pouvoir ainsi découvrir le vélo électrique, et pourquoi pas, déclencher un acte d'achat pour aller à la gare ou directement au travail », se réjouit Valérie Pécresse, présidente (LR) d'Ile-de-France Mobilités.

    Nous avons pu tester en avant-première cette sorte de Vélib' à l'échelle régionale, qui sera présenté officiellement ce vendredi par Fluow, le groupement constitué de La Poste, Transdev et Vélogik qui a décroché ce marché pour 10 000 vélos à assistance électrique dès septembre, et 20 00 à terme. Voici les caractéristiques de cette nouvelle bicyclette bleue, aux couleurs d'IDFM, baptisée Véligo.

    Une assistance électrique puissante. « C'est un régal », promettent ses concepteurs. Effectivement, passé le premier coup de pédale, on mouline sans effort pour atteindre les 25 km/h, sans ressentir les 24 à 25 kg de la monture. L'assistance, fournie par un moteur dans la roue avant, paraît un peu supérieure à celle des Vélib' électriques. A une différence près : elle ne se déclenche pas dès le premier coup de pédale. Un choix pour des raisons de sécurité : il est parfois délicat de ressentir l'assistance électrique quand on repart à petite vitesse au milieu des bouchons.

    Une batterie amovible. Le Véligo est équipé d'une batterie centrale de grosse capacité (500 Wh), fixée sur le cadre. Elle peut se détacher au moyen d'une petite clé, et l'on peut ainsi recharger son vélo chez soi ou au bureau, sur une simple prise (le chargeur est bien évidemment fourni). On peut éventuellement le recharger aussi en laissant la batterie sur le cadre. Autonomie estimée : 70 à 75 km.

    Un poste de pilotage pratique. Le guidon avec ses poignées plates et son dérailleur intégré (3 vitesses) est similaire à celui des Vélib'. Mais le poste de pilotage central, lui, est bien plus pratique : il s'agit d'un large espace avec prise USB pour y installer son smartphone. Idéal pour se guider sur vos trajets. Mais attention : la solide vitre en plastique transparent qui le protège n'est pas tactile. Là aussi, pour des raisons de sécurité : inutile de pianoter ou décrocher quand vous pédalez, ce serait risqué.

    Le guidon avec son espace pour les smartphones. (LP.)
    Le guidon avec son espace pour les smartphones. (LP.) (LP.)

    Pneus larges, panier fixe. « Ergonomie et confort » sont les maîtres-mots des concepteurs de Véligo. Outre le guidon confortable, le vélo bleu dispose d'une selle de qualité censée amortir les chocs des routes accidentées de région parisienne. Les pneus très larges (environ 5 cm) assurent une bonne tenue de route. Et le freinage hydraulique répond bien. Les accessoires traditionnels, à savoir porte-bagages à l'arrière et panier à l'avant, sont bien présents. Avec une caractéristique qui fera débat : le panier avant est fixe, c'est-à-dire qu'il est accroché au cadre et non au guidon. Quand vous tournez, ce panier reste droit… Un peu désarçonnant. Mais, si le panier est chargé, cela évite d'être gêné par le poids pour se diriger.

    Une sécurité antivol. Il est conseillé de retirer votre batterie quand vous stationnez sur l'espace public, pour ne pas tenter les voleurs. Outre un cadenas traditionnel, le Véligo, hyperconnecté, dispose aussi d'une sécurité antivol à distance : si vous signalez sur une appli dédiée que votre trajet est terminé, et que malgré tout votre vélo est déplacé, vous pourrez être alerté immédiatement sur votre téléphone. L'alimentation du moteur pourra aussi être coupée à distance.

    COMMENT OBTENIR SON VÉLIGO

    Les 10 000 premiers Véligo seront disponibles à partir de septembre, promet-on à IDFM. Il n'est pas encore possible de le réserver, et tous les détails du service ne sont pas calés, mais on connaît les grandes lignes du dispositif.

    Le vélo sera disponible pour 40 € mensuels, entretien compris. L'employeur pourra prendre à sa charge 50 %, comme pour le passe Navigo. La durée maximale de location, pour l'instant, est de six mois. L'idée est d'inciter des Franciliens à essayer ce mode de déplacement avant, peut-être, de passer à l'achat.

    Les vélos pourront être commandés dans l'un des 200 points de commercialisation à travers la région, notamment des agences de La Poste, ainsi que sur un réseau d'environ 50 réparateurs pour la remise aux usagers et l'entretien.

    Des tarifs préférentiels pour les stationner dans les parkings vélos Véligo, au pied des gares, sont à l'étude. Dans un second temps, 500 vélos cargos à trois roues seront également proposés. Et, en cas de succès, le contrat prévoit d'atteindre 20 000 Véligo dans la région.