Après Paris, c’est en Normandie que le tourisme augmente le plus fortement
La fréquentation touristique baisse dans les régions du sud de la France. Mais elle augmente en Normandie. En 2018, la région connaît même la plus forte hausse de fréquentation touristique de France après Paris, selon l’Insee. Deux enseignements : le retour des étrangers et l’attractivité de l’Orne.
Une fréquentation record en Normandie
Pour la deuxième année consécutive, après une très belle saison 2017, la fréquentation touristique enregistre des records en Normandie en 2018. D’après une enquête réalisée par l’Insee, « des niveaux records ont été enregistrés dans tous les types d’hébergement, favorisés par les conditions météorologiques et par un nombre important de jours fériés ».
Entre avril et septembre, les hébergements touristiques normands ont totalisé 11 millions de nuitées, soit environ 500 000 de plus que l’année précédente. Forte d’une hausse de 5,3 % des nuitées, la région se classe deuxième derrière l’Île-de-France pour cette évolution, à un niveau très supérieur à celui de la France métropolitaine (+ 1,3 %), alors que la fréquentation baisse dans les régions du sud de la France.
Le boom des campings
Les hôtels normands ont commercialisé plus de 5 millions de nuitées (+3,8 %). En vogue, les campings, qui avaient déjà connu une augmentation de 8,6 % l’année passée, enregistrent une hausse de fréquentation de 9,3 %, avec près de 4 millions de nuitées. Ce sont les hôtels et campings non classés et ceux ayant au moins 3 étoiles qui ont le plus profité de cette dynamique.
Le retour des touristes dans l’Orne
La fréquentation est en hausse dans tous les départements, sur le littoral comme dans les terres. Mais c’est dans l’Orne que l’augmentation est la plus forte (+ 7,8 %), après une année 2017 en demi-teinte. Les hôtels de Bagnoles-de-l’Orne et Juvigny-Val-d’Andaine profitent particulièrement de cette embellie (+ 9 %).
Les nuitées augmentent également de 7,7 % dans l’Eure, qui bénéficie de l’envol de la fréquentation dans les campings (+ 12,7 %). La hausse est plus modérée en Seine-Maritime, seul département au sein duquel la fréquentation stagne dans les hôtels.
La saison a pourtant démarré plus tard…
Le mauvais temps du mois d’avril avait pourtant retardé le démarrage de la saison. « Au mois d’avril, la fréquentation a chuté dans les hôtels et les
campings par rapport à la saison précédente, avec près de 110 000 nuitées de moins », note l’Insee. En mai, la fréquentation a bondi de 15,3 % par rapport au mois de mai 2017. Le dynamisme s’est ensuite installé durablement : de + 7,1 % en juillet à + 10,8 % en septembre.
Les Hollandais désormais plus nombreux que les Britanniques
Avec plus de 3,3 millions de nuitées, la fréquentation des touristes étrangers atteint son meilleur niveau depuis 2014. Près d’un touriste ne résidant pas en France le reste de l’année sur deux est Hollandais ou Britannique.
Les Hollandais sont désormais plus nombreux que les Britanniques, dont la fréquentation baisse de façon continue depuis 2015. Les Allemands sont également plus nombreux cette saison, et représentent un quart de la hausse de la fréquentation des touristes de l’Union Européenne.
Hors Europe, les Américains continuent de venir visiter la région (+ 7 %). La fréquentation des Japonais, qui avait été drastiquement réduite du fait des attentats, est cette année quasiment multipliée par deux.
Retrouvez cette thématique lors de la troisième édition des Assises de la Normandie, le jeudi 28 février 2019, au Mémorial de Caen. Un événement organisé par Ouest-France, en collaboration avec le Mémorial, pendant lequel sera explorée cette question : « Après le 75e anniversaire du D-Day, quel est l’avenir du tourisme de mémoire en Normandie ? ».