Lombri-composteur, frigo solidaire, cendrier de poche... Paris va expérimenter pendant un an une démarche zéro déchet rue du Paradis dans le 10e arrondissement. Jusqu’à Noël, Novethic vous propose d’ouvrir une case de son calendrier de l’Avent. Chaque jour, vous découvrirez une bonne nouvelle qui prouve que le combat pour le climat, l’environnement, la biodiversité, l’égalité n’est pas perdu. 

C’est un défi lancé à tous les commerçants, habitants et travailleurs de la rue du Paradis, dans le 10e arrondissement de Paris. Cette longue rue, où se mélangent différentes classes sociales, va devenir le symbole de la lutte contre les déchets. La mairie du 10e arrondissement l’a choisi pour en faire un véritable laboratoire.
Une réduction de 50 kg de déchet par habitant par an
Concrètement, la collectivité veut baisser de 10 % les déchets de cette rue d’ici un an. Un objectif plus ambitieux qu’il n’y paraît puisque c’est celui que s’est donné la ville de Paris en six ans, entre 2014 et 2020. Cela représente une réduction de 50 kg de déchets par an par habitant. D’autant que le 10e arrondissement est pour l’instant un mauvais élève, chaque résident y cumule 488 kg de déchets par an contre 418 en moyenne dans le reste de la capitale.
"La démarche de la "Rue Zéro Déchet" consiste à adapter nos modes de production et de consommation à une logique d’utilisation responsable des ressources naturelles et de l’énergie, pour éviter au maximum l’incinération ou la mise en décharge", décrit la mairie du 10e arrondissement, dont le projet a été développé dans le cadre de sa feuille de route climat.
Des initiatives pour les habitants, commerçants, restaurateurs…
Pour atteindre cet objectif, la mairie s’est associée à l’association Zéro Déchet Paris. Au programme, la distribution de lombri-composteurs pour les déchets organiques, la mise en place de frigo solidaire dans la rue, l’accompagnement des commerces et restaurateurs vers la redistribution d’invendus, le tri, la réduction du plastique à usage unique, la distribution de cendriers de poche, etc.
Et le lieu n’a pas été choisi au hasard, la rue est "un résumé de ville, avec des logements sociaux, des logements privés, des bureaux, des magasins, des restaurants, des écoles", décrit Alexandra Cordebard, la maire PS de l’arrondissement, au JDD, "C’est un territoire de ville très dense, où nous pourrons agir sur différents plans et où l’on retrouve tous les sujets que l’on veut aborder en matière de recyclage et de tri." Les résultats de cette expérimentation seront communiqués dans un an.
Marina Fabre @fabre_marina

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