Hécatombe chez les hérissons en Normandie

Depuis le début de l’année la mortalité de ces animaux explose. La cause : des hémorragies internes. Un appel aux dons est lancé pour financer une étude à l’échelle de la région.

 Environ 300 hérissons recueillis sont décédés dans les 48 heures suivantes d’hémorragies internes.
Environ 300 hérissons recueillis sont décédés dans les 48 heures suivantes d’hémorragies internes. Pixabay/Alexas_Fotos

    A Allouville-Bellefosse (Seine-Maritime), au cœur du pays de Caux, les soigneurs du CHENE (Centre d'hébergement et d'étude sur la nature et l'environnement) sont inquiets pour les hérissons. « Depuis le début de l'année, plus d'un tiers de ceux que nous recueillons meurent dans les 48 heures », constate Alain Beaufils, le responsable des chambres de sauvegarde de l'association.

    Trouvés principalement dans le département, mais aussi parfois dans l'Eure et le Calvados, les petits animaux, difficiles à recenser en raison de leur discrétion, succombent pour la plupart à des hémorragies internes. « Mais il n'y a pas de règle, ni surtout d'explication », continue le spécialiste.

    D'autres cas ailleurs en France

    Au total, le centre a comptabilisé 297 hérissons morts de cette manière en 2018, un chiffre en forte croissance. Et qui se confirme ailleurs en France selon lui. « Nous avons même écho de cas similaires en Belgique et peut-être en Angleterre ! » Pour l'heure, Alain Beaufils ne veut avancer aucune hypothèse pour expliquer cette hécatombe, mais aimerait pouvoir financer une étude à l'échelle de la région.

    « Mais une analyse toxicologique pour un seul animal, c'est entre 2000 et 6000 € si on ne sait pas ce que l'on recherche. » Il travaille donc actuellement avec des vétérinaires à la mise au point d'un protocole plus précis et a lancé un appel aux dons.